Au Togo, les initiatives de restauration des terres dégradées notamment dans le nord du pays vont recevoir un coup de pouce. Ceci à la faveur du « projet de gestion durable des terres et des écosystèmes semi-arides du Nord du Togo » officiellement lancé ce 05 août à Lomé par le ministre de l’environnement et des ressources forestières, FOLI BAZI Katari.
D’une durée de 5 ans, le projet est cofinancé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’État togolais pour un montant total de 8 600 000 dollars US soit environ 5 milliards de F CFA.
Le projet ambitionne selon le ministère de l’environnement, de restaurer 59.000 hectares de terres dégradées, de vulgariser les bonnes pratiques de gestion durable sur au moins 37.000 ha, et de développer les techniques améliorées de gestion sur 429.000 ha d’aires protégées.
Il s’agira par ailleurs de réduire 13 216 197 tonnes de carbone et de toucher plus de 128 000 bénéficiaires dont 60 % de femmes.
Prévu pour couvrir la région des Savanes et de la Kara, le projet est constitué de 4 composantes à savoir : le renforcement des capacités et du cadre politique favorables à la neutralité en matière de dégradation des terres et de la biodiversité, la gestion durable des terres, des forêts et de la conservation de la biodiversité, l’amélioration des conditions de vie et des moyens de subsistance et enfin la gestion des connaissances et le suivi-évaluation sensible au genre.
« La dégradation des terres ne concerne pas que la région de la Kara et celle des Savanes, mais vu des ressources financières disponibles, il a fallu démarrer avec les zones où la situation est plus alarmante, le temps de continuer la recherche des ressources additionnelles pour y faire face au niveau des autres régions de notre pays. Les causes de la dégradation des terres sont surtout d’ordre anthropique, parmi lesquelles les mauvaises pratiques agricoles, la déforestation, l’exploitation minière », a expliqué le ministre FOLI BAZI Katari.
Il a fait savoir qu’au Togo, des efforts sont fait dans la restauration des paysages forestiers, en témoigne les multiples projets en cours ou déjà exécutés au rang desquels, la campagne nationale de reboisement. « Mais les défis de restauration des terres dégradées sont énormes. Il faut alors passer à la vitesse supérieure, d’où les multiples initiatives de reboisement de ces dernières années », a-t-il nuancé.
David S.