L’État togolais s’est fixé comme objectif de mettre à la disposition des producteurs maraîchers, 40.000 kits d’irrigation avec système de pompage solaires et l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication comme moyens de payement.
« C’est un système en cours avec le projet d’électrification rurale CIZO. Pour obtenir ces kits, le paysan paie à son rythme. Une convention avait déjà été d’ailleurs signée avec EDF France pour le déploiement de 3000 kits à base de système de pompage solaire », a indiqué à nos confrères d’Agridigitale, le Directeur des statistiques agricoles, de l’informatique et de la documentation (DSID), Salifou Daoudou.
Le Togo a certes, une longue expérience en matière de maîtrise de l’eau, notamment dans le domaine agricole surtout sur les périmètres rizicoles à travers sur divers sites dans le pays.
Le Projet d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles de la zone de Mission-Tove (Partam) sur 609ha, le Projet de la basse vallée du fleuve Mono (Pbvm) sur 489 ha, les périmètres sucriers de la Société Sino-togolaise (Sinto) sur 1200ha, le projet de développement rural de plaine de Djagblé, le site aménagé d’Agomé-Glozou (500ha) dans le bas Mono sont quelques exemples à citer.
Mais les petits producteurs togolais ne disposent pas de ressources pour vraiment mettre en valeur les périmètres irrigués, d’où la nécessité de développer des solutions adaptées à leur pouvoir d’achat. De ce fait, un accent particulier est mis sur le développement de l’irrigation de précision et de l’irrigation goutte à goutte multidimensionnel (kits pour 0,25ha, 500m², 5ha, 10ha, etc.).
« Jusqu’ici, les grands périmètres aménagés ont été faits dans le cadre social. C’est l’État qui donnait tout. Des problèmes en termes de gestion et de maintenance sont souvent posés. En plus, les populations ne tirent pas entièrement profit des périmètres irrigués », regrette Salifou Daoudou.
Pour remédier aux manquements, le gouvernement décide de changer d’approche en cédant la gestion des grands périmètres irrigués au secteur privé dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant.
Cris DADA