C’est ce vendredi 27 janvier que prennent fin à Lomé, les travaux de la 4ème Conférence maritime, un cadre de réflexion, de partage d’expériences, de renforcement de capacité et de coordination entre administrations publiques et privées impliquées dans l’Action de l’Etat en Mer (AEM). C’est le Premier ministre Komi Sélom Klassou qui a donné hier le ton au démarrage des travaux de cette rencontre qui réaffirme l’engagement de l’Etat togolais de trouver les solutions concertées et les mieux adaptées au développement d’une économie fondée sur les multiples opportunités portuaires et maritimes.
Cette conférence donne l’occasion non seulement d’échanger pour une amélioration de la collaboration entre les administrations maritimes, mais aussi de faire la revue des principales recommandations issues de l’audit de l’Organisation Maritime International (OMI) et d’établir le point des différents textes d’application des lois votées en ce qui concerne le domaine maritime.
Les participants auront également à se familiariser avec le contenu du projet de document du cadre stratégique pour le développement d’une économie bleue durable au Togo et à réfléchir sur les enjeux relatifs à la gestion efficiente du Port Autonome de Lomé (PAL) qui, malgré ses infrastructures et équipements modernes, doit faire face à la concurrence des autres ports de la sous-région.
Dans une démarche volontariste en conformité avec la réglementation internationale, le Togo est en effet en train de progresser dans la mise en œuvre des réformes du secteur maritime dans le souci d’assoir de solides fondements juridiques au service des Actions de l’Etat en Mer (AEM).
En témoigne l’adoption de textes juridiques et la ratification de plusieurs conventions en lien avec des aspects spécifiques de la sécurité et de la sûreté maritimes. Au rang de ces textes, la Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique dite « Charte de Lomé » ratifié le 30 décembre 2016.
« La Charte de Lomé qui est un véritable cadre juridique harmonisé constitue un outil contraignant inédit à l’échelle du continent. De ce fait elle couvre la prévention et la répression de la criminalité transnationale en mer, notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l’encontre des navires, le trafic de drogue, le trafic de migrants, la traite des personnes et les trafics illicites de tout genre, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée et la prévention de la pollution en mer, ainsi que d’autres actes illicites en mer, sous la juridiction d’un Etat partie dans sa zone de responsabilité. Elle couvre également toutes les mesures visant à assurer l’exploitation durable des ressources marines et l’optimisation des opportunités de développement des secteurs liés à la mer et favorise donc l’essor de l’économie bleue », a rappelé le Chef du gouvernement.
Ce dernier n’a pas manqué d’inviter tous les acteurs maritimes et portuaires à se conformer aux dispositions de ces textes qui marqueront un tournant décisif dans les contrôles à exercer par l’administration à l’entrée des ports, dans les installations portuaires et sur les activités économiques dans le secteur maritime.
Cris DADA