Ils sont des inventeurs, des chercheurs, des opérateurs économiques et des cadres de l’administration publique à prendre part depuis ce mercredi à Lomé à un atelier de formation sur le thème « Utilisation stratégique de la propriété intellectuelle pour le développement socioéconomique du Togo ». C’est une session initiée par le ministère de l’industrie et du tourisme en collaboration avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). L’objectif est de permettre à ces acteurs de prendre des dispositions appropriées pour mieux utiliser la propriété intellectuelle afin de créer un environnement sain et un cadre cohérent favorable à une expansion des activités socio-économiques.
C’est au regard des conséquences néfastes qu’engendrent la contrefaçon et la piraterie, que cette formation est organisée pour une meilleure utilisation du système de la propriété intellectuelle par les acteurs. Elle devra leur permettre en outre de confronter les expériences afin de parvenir à des approches de solutions pouvant aider à combattre ces phénomènes mondiaux au plan régional voire international.
Le ministre Yaovi Attigbé Ihou en charge de l’industrie et du tourisme explique que cette formation trouve toute sa pertinence en ce début du troisième millénaire où l’ouverture des marchés caractérisée par la rude concurrence conduit indéniablement les acteurs de la propriété industrielle à une collaboration dynamique, capable de féconder et de maintenir la créativité et l’innovation, principaux facteurs de la conquête de la compétitivité.
« L’atelier qui vous réunit pour une durée de deux (02) jours devra vous permettre de trouver des approches de solutions à des problèmes en rapport avec la propriété intellectuelle auxquels vous pourriez être confrontés dans l’exercice de vos fonctions ou dans la conduite de vos activités professionnelles », a –t-il ajouté.
A ce jour, il est identifié que les menaces relatives à la montée galopante de la contrefaçon, de la piraterie et de la concurrence déloyale causent d’importants dommages aux créateurs et consommateurs, à l’économie, à la santé, à la sécurité et à l’identité culturelle. Selon les statistiques internationales, la contrefaçon est estimée à 10 % au niveau mondial, mais elle atteint 30 à 80 % des produits vendus en Afrique en fonction des secteurs, dont la santé où près de 60 % des médicaments sont des produits contrefaits.
Le Togo veut ainsi engager la relance de son économie sur des bases saines et durable soutenues par les mesures pragmatiques d’acquisition et surtout de l’application des droits de la propriété intellectuelle, mesures sans lesquelles l’attrait des investissements serait un vœu pieux, selon le ministre Ihou.
Cris DADA