La coalition des 14 partis de l’opposition a encore mobilisé ses militants et sympathisants ce samedi 03 février à Lomé et dans plusieurs autres localités du pays pour réaffirmer sa détermination à aller jusqu’au bout de ses revendications, en attendant le dialogue politique qui devra s’ouvrir le 15 février prochain.
Au point de chute de la marche de Lomé à la plage en face de l’hôtel Sancta Maria, les leaders de la coalition sont largement revenus sur le communiqué des émissaires des présidents Nana Akufo-Addo et Alpha Condé publié le 1er février dernier.
Des interventions, il apparait clairement que la coalition n’a pas été d’accord quant à la suspension des manifestations avant l’ouverture du dialogue et au cours de son déroulement telle que recommandée par les médiateurs. Le chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre a expliqué que le droit de manifester est reconnu par la constitution togolaise et d’ajouter que « si nous voulons manifester, nous allons manifester ».
« On ne peut pas prendre des mesures pour contrecarrer des dispositions constitutionnelles. Personne ne peut demander au peuple togolais de ne pas manifester. Le seul instrument dont disposent aujourd’hui les togolais pour s’exprimer, ce sont les manifestations publiques pacifiques », a pour sa part laissé entendre Nathanael Olympio du Parti des Togolais, parti membre de la Coalition.
Autre sujet évoqué, les préalables et les mesures d’apaisement avant la participation au dialogue. Ces mesures concernent surtout la libération de tous les détenus politiques de même que ceux dans le cadre des incendies des marchés de Lomé et de Kara.
« Les discussions proprement dites ne démarreront qu’après satisfaction des revendications que nous avons formulées. On verra bien si d’ici 15 février, les mesures d’apaisement seront satisfaites », a fait savoir Jean-Pierre Fabre.
Il faut rappeler que les émissaires des médiateurs avaient souligné que les préoccupations de la coalition des 14 partis concernant les personnes faisant l’objet d’une détention provisoire dans le cadre de l’affaire des incendies seront examinées de manière prioritaire à l’ouverture du dialogue, dans un esprit d’apaisement. Aussi, le cas des autres personnes encore en détention pour des faits commis dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 août 2017, notamment celles dont la liste a été établie par la coalition, sera-t-il examiné dans le même esprit et dans le respect des procédures judiciaires.
Au demeurant, le climat politique reste tendu et certaines personnes se demandent déjà si ce dialogue pourra permettre une résolution définitive de la crise. C’est donc du « wait and see ».
Cris DADA