« Je demande à tous les pays et à tous les peuples d’œuvrer pour que le Traité d’interdiction complète des armes nucléaires entre en vigueur le plus rapidement possible, afin que nous puissions progresser vers un monde exempt de telles armes »: tel est l’appel lancé par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon à l’occasion de la célébration ce 29 août de la Journée internationale contre les essais nucléaires pour le compte de cette année 2016.
Le principal mécanisme pour l’éradication des armes nucléaires est le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 septembre 1996. 20 ans après cette adoption, ce traité n’a toujours pas pris effet.
« Compte tenu des risques catastrophiques que font peser les armes nucléaires sur notre sécurité collective d’un point de vue humain et environnemental et sur notre existence même, nous ne pouvons accepter que cette situation de blocage perdure », a fait savoir dans un message, le Secrétaire général de l’ONU avant d’inviter le monde entier à « faire preuve en la matière, d’un sentiment de solidarité qui soit à la mesure de la nécessité urgente de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons ». Ban Ki-moon estime qu’« un monde sans armes nucléaires, serait un bien public mondial de premier ordre ».
Si au départ, détenir des armes nucléaires était une preuve de puissance scientifique ou militaire, les expériences ont finalement montré que les essais nucléaires peuvent avoir selon les spécialistes, des conséquences redoutables et tragiques, surtout dans les cas de défaillances dans les conditions de réalisation.
Cette journée internationale vise à mobiliser l’Organisation des Nations Unies, les Etats Membres, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, les universitaires, les réseaux de jeunes et les médias aux fins de l’information et de l’éducation du public et de sa sensibilisation à la nécessité d’interdire les essais d’armes nucléaires qui sera considérée comme un pas majeur vers l’édification d’un monde plus sûr à l’heure du démarrage de l’ambitieux programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Accord de Paris sur les changements climatiques.
Le préambule de la résolution 64/35 des Nations Unies souligne qu’« il ne faut ménager aucun effort pour mettre fin aux essais nucléaires, afin d’éviter leurs effets dévastateurs et nocifs sur la vie et la santé des populations et sur l’environnement » et que « l’arrêt des essais nucléaires est l’un des principaux moyens d’atteindre l’objectif d’un monde sans armes nucléaires ».
David SOKLOU