« Echanges de bonnes pratiques au service du développement humain durable en Afrique » : C’est la thématique au centre du 12ème anniversaire de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) qui a pris fin vendredi à Fès au Maroc. Le Togo y a été représenté par le Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique, Colonel Ouro-Koura AGADAZI qui a animé avec ses collègues du Ghana, du Cameroun, du Sénégal, du Gabon, du Bénin et de Sao tomé Principe, un panel sur les échanges de bonnes pratiques pour la lutte contre la pauvreté et la précarité.
Au cours des deux jours de travaux, les débats ont porté sur divers sous- thèmes notamment les approches pour la lutte contre la pauvreté et la précarité, la bonne gouvernance au service du développement humain, l’intégration des jeunes à travers la formation professionnelle et le sport.
Dans son intervention, le ministre Ouro-Koura AGADAZI a expliqué les stratégies du Togo en matière de lutte contre la pauvreté et la précarité, lesquelles stratégies passent par l’identification des besoins prioritaires des populations pauvres ou précaires et le choix des projets socio-économiques de développement. Ces diagnostics permettent de consulter tous les acteurs organisés en groupes socioprofessionnels pour identifier les difficultés auxquels ils sont confrontés et les propositions de solutions.
Il a également cité les interventions initiées et les mises en œuvre par le gouvernement togolais particulièrement dans le secteur agricole à travers le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA).
« Ces interventions visent à faciliter l’accès des populations vulnérables aux intrants agricoles, d’élevage et de production halieutique (pisciculture), ainsi qu’aux autres facteurs de production comme les équipements, habitat des animaux, les infrastructures de stockage », a-t-il précisé.
Ces initiatives de développement ont contribué à faire baisser l’incidence de pauvreté de 6,6 points au plan national, passant de 61,7 % en 2006 à 58,7 % en 2011, puis à 55,1 % en 2015. Par ailleurs, la prévalence de la sous-alimentation qui était de 32,8 % sur la période 1990-1992 a été également réduite à 16,5 % en 2012, puis à 11,4 % en 2014 ; soit une régression de près de 20 points.
« Ces performances louables ont été saluées par la communauté internationale à travers deux (02) distinctions décernées par le FAO au Chef de l’Etat en 2013 et en 2015, en reconnaissance des efforts accomplis par le pays », a ajouté le ministre AGADAZI qui a saisi l’occasion de ce rendez-vous pour exprimer sa reconnaissance au Président Directeur Général de l’Office Chérifien du Phosphate (OCP), un partenaire clé de la modernisation de l’agriculture togolaise.
Cris DADA