Le boulevard Jean Paul II, un « désastre environnemental » selon le...

Le boulevard Jean Paul II, un « désastre environnemental » selon le CRAPH

SHARE
Pacôme Dosseh SOHEY, Président du CRAPH
Pacôme Dosseh SOHEY, Président du CRAPH

Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH), une organisation de la société civile togolaise, dénonce le calvaire que vivent les populations riveraines du chantier du boulevard Jean Paul II à Lomé à la suite de son abandon.

Dans une déclaration, le CRAPH explique qu’ « au passage des véhicules ou engins sur ce chantier abandonné où les graviers et le ciment jouent malheureusement le rôle de bitume, le cyclone de poussière dépasse parfois de loin celui que produisent les cimenteries ». Pour cette organisation présidée par Pacôme Dosseh SOHEY, il s’agit d’ « un désastre environnemental ».

La réhabilitation du boulevard Jean Paul II fait en effet partie du grand chantier de la construction de la route Lomé-Vogan-Afoin, un chantier qui sera finalement abandonné par l’entreprise CECO BTP pour cause de souci financier selon les informations. A chaque partie de cet éternel chantier, c’est presqu’un calvaire que vivent les populations riveraines.

« La situation sur cette partie du boulevard Jean-Paul II de Lomé est une calamité parce que des gens en meurent lentement », estime le CRAPH.

En vertu de l’article 34 de la Constitution de la IVè République togolaise qui prévoit que « L’Etat reconnaît aux citoyens le droit à la santé. Il œuvre à le promouvoir », cette organisation qui œuvre pour le respect des droits humains et la protection de l’environnement, demande aux autorités compétentes d’initier des actions urgentes et efficaces afin d’enrayer définitivement ce qu’elle qualifie de « drame ».

La pollution de l’environnement au niveau de ce boulevard situé en pleine ville de Lomé est souvent dénoncée par les riverains. Hier mercredi, ces populations sont encore une fois sorties de leurs gonds pour exprimer leur ras-le-bol en posant des barricades pour empêcher la circulation. Une initiative rapidement maîtrisée par les forces de l’ordre.

Récemment, les informations ont fait état de ce que les travaux de réhabilitation de cette voie que d’aucuns qualifient de « chantier de la honte », auraient été retirés de l’entreprise CECO BTP et confiés à une entreprise chinoise du nom de China Road and Bridge Corporation. Mais le constat est toujours là. Les travaux n’ont toujours pas repris sur ce chantier devenu un « casse-tête » pour les riverains tant en saison sèche qu’en période de pluies.

Cris DADA