Entre jets de pierres et tirs de gaz lacrymogène, des course-poursuites entre étudiants et forces de l’ordre, la situation demeure tendue au campus universitaire de Lomé qui a renoué avec des scènes de violences ces derniers jours.
Les assemblées générales de la Ligue Togolaise des Droits des Etudiants (LTDE) pour réclamer de meilleures conditions de vie et d’études, sont systématiquement réprimées par les forces de l’ordre. Dans la foulée, des étudiants sont arrêtés parmi lesquels, le principal responsable de ce mouvement estudiantin, Foly SATCHIVI.
Depuis, des voix se sont levées pour condamner ces actes de violence et accuser l’autorité universitaire de faire usage de la force au détriment de solutions adéquates pour satisfaire aux revendications des étudiants qui exigent entre autres : la rénovation complète de certains amphis et salles de cours, la sonorisation dans les amphis, l’installation de projecteurs, et la construction d’un second amphi de 1500 places et de nouveaux blocs polyvalents.
Hier vendredi, une assemblée générale du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) pour exiger la libération des étudiants arrêtés, est encore fortement réprimée par les forces de l’ordre. Les course-poursuites iront même au-delà du domaine universitaire pour se transporter dans les rues et quartiers environnants. Et pour exprimer leur mécontentement, les étudiants ont tenté de bloquer par des barricades à plusieurs endroits, le boulevard Eyadema qui passe devant le campus universitaire. Ils seront très vite dispersés jusqu’au-delà du carrefour GTA.
Dans la foulée, huit (08) Organisations de la Société Civile togolaise se sont saisies de cette affaire pour, à travers une déclaration, exiger la libération des détenus afin de faire revenir un climat d’apaisement sur le campus tout en poursuivant les dialogues pour un heureux aboutissement de la crise.
Aux dernières nouvelles, une quinzaines d’étudiants auraient été libérés vendredi après midi à la suite de discussions entre le collège des délégués, les autorités universitaires et les forces de sécurité. Cependant, au moins six (06) dont Foly SATCHIVI, seraient encore en détention. Les délégués généraux du Campus affirment être à pied d’œuvre pour la libération du reste des étudiants et appellent par conséquent, les étudiants au calme et à plus de sérénité.
Cris DADA
