Togo: Une nouvelle attaque repoussée dans le Kpendjal
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Le Togo reste toujours victime de menaces terroristes. Une nouvelle attaque a été repoussée dans la journée du jeudi 17 novembre 2022 par les forces de défense et de sécurité à Sankortchagou dans le Kpendjal (région des savanes), selon plusieurs sources.
Les informations font état de ce que cette attaque ciblait une patrouille des forces de défense et de sécurité. En effet, les éléments des Forces Armes Togolaise (FAT) en patrouille, seraient tombés dans une embuscade tendue par des éléments terroristes qui seraient venus en grand nombre.
La réaction des forces de défense et de sécurité a permis de repousser les assaillants. Des renforts seraient immédiatement envoyés dans la zone pour des opérations de ratissage. Dans la foulée, l’on apprend également que 02 soldats auraient été blessés et évacués au CHR-Dapaong pour des prises en charge.
Pour rappel, la région des savanes est depuis quelques mois sous état d’urgence sécuritaire. La région fait l’objet de plusieurs attaques terroristes souvent repoussées par les FAT, avec quelques fois des pertes en vies humaines.
La Rédaction
Togo : 04 jours de plus pour la phase dénombrement du RGPH5
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Initialement prévue pour prendre fin ce 12 novembre 2022, la phase de dénombrement du 5è Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5) viens d’être prorogée de quatre (04) jours.
La décision est contenue dans un communiqué en date de ce 11 novembre 2022.
« Afin de consolider les résultats déjà obtenus, le Gouvernement porte à la connaissance de la population vivant sur toute l’étendue du territoire national -aussi bien les nationaux que les communautés étrangères- que la période des opérations de dénombrement du cinquième recensement général de la population et de l’habitat, initialement fixée du 23 octobre au 12 novembre 2022, est prorogée jusqu’au 16 novembre 2022 », lit-on dans le document.
Le Gouvernement a saisi l’occasion pour saluer le bon déroulement de l’opération de dénombrement qui a commencé le 23 octobre 2022 avec le déploiement des agents de terrain.
Il a également en outre appelé sens civique de tout un chacun pour l’aboutissement heureux de cette opération de dénombrement.
Pour rappel, c’est le lundi 24 octobre dernier que le cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat été lancé officiellement par le Gouvernement sur toute l’étendue du territoire national.
La Rédaction
L’Assemblée nationale renforce les droits fondamentaux de la femme au Togo
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La politique de promotion des droits de la femme se poursuit au Togo avec le vote ce 10 novembre 2022, de quatre lois utilitaristes par la Représentation nationale au cours de sa 5ème séance plénière de la 2ème session ordinaire de l’année 2022.
La séance a été présidée par Yawa Djigbodi Tsègan, Présidente de l’Assemblée nationale en présence de Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, ministre de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation et de Christian Trimua, ministre des droits de l’homme, de la formation à la citoyenneté et des relations avec les institutions de la République.
Ces quatre lois concernent la modification de la loi n° 2011-006 du 21 février 2011 portant code de sécurité sociale, la modification de la loi n° 2012-14 du 6 juillet 2012 portant code des personnes et de la famille, modifiée par la loi n° 2014-019 du 17 novembre 2014, la modification de la loi n° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal, modifié par la loi n°2016-027 du 11 octobre 2016 et la modification de la loi n° 2021-012 du 18 juin 2021 portant code du travail.
Le projet de loi portant modification de la loi n° 2011-006 du 21 février 2011 portant code de sécurité sociale renforce les droits sociaux de la femme en ce qu’elle lui confère non plus la moitié mais la totalité de la rémunération journalière moyenne suite à l’arrêt de travail.
Mme Yawa Tsègan présidant les travaux de la séance
Pour ce qui concerne la loi modifiant le code des personnes et de la famille, elle s’inscrit dans la suite des réformes successives améliorant ainsi le statut civil, le positionnement familial et les droits matrimoniaux. Certaines dispositions relatives, entre autres, au délai de viduité ont été soit réécrites, soit simplement abrogées rétablissant ainsi le droit aux conditions égalitaires de remariage et de la femme divorcée ou de la veuve.
L’adoption de cette loi vient ainsi renforcer les droits de la femme, les conditions égalitaires de participation au développement du pays, l’engagement politique permanent en faveur de l’épanouissement de la femme, de la sécurité des familles et du bien-être de toute la population sans distinction.
Quant à la loi portant modification de la loi n° 2015-10 du 24 novembre 2015 portant nouveau code pénal, modifiée par la loi n°2016-027 du 11 octobre 2016, elle instaure la protection de la femme contre le harcèlement physique, moral, économique. Elle prend en compte par ailleurs de nouvelles catégories de personnes en l’occurrence les femmes âgées et les handicapées.
Enfin, la loi portant modification de la loi n° 2021-012 du 18 juin 2021 relatif au code du travail, protège l’emploi de la femme salariée pendant la période de la grossesse, de l’accouchement, du congé de maternité et de l’allaitement.
La ministre Adjovi Lolonyo Apedoh-Anakoma s’est réjouie de l’adoption de ces nouveaux qui selon elle, marque un pas significatif dans la protection de la gent féminine et l’amélioration de ses conditions de vie.
Pour sa part, la Présidente de l’Assemblée nationale a relevé le fait que les lois de la République ne peuvent rester figées. Elles doivent être réformées si les conditions l’exigent. Le vote de ces lois, en tenant compte des réalités et des contingences de l’heure, consolide donc les droits de la femme notamment dans les domaines du mariage, de la sécurité sociale, à l’occasion de la maternité et du travail.
« Nous joignons notre voix à celle du gouvernement pour nous inviter à une appropriation de cette vision. Cela nous concerne tous parce que quand ça arrive dans nos familles, nous oublions ces lois que nous avons votées, nous oublions nos positions que nous avons eues. Nos émotions dominent et nous oublions que la femme quelle qu’elle soit, et d’où qu’elle vienne doit être protégée. Nous prions pour que chacun d’entre nous s’approprie cette vision et que la femme togolaise continue d’être au centre de toutes les attentions, cette fleur que nous nous engageons tous aujourd’hui à protéger et à continuer à faire fleurir au firmament de cette nation », a indiqué Yawa Tsègan.
Au Togo, malgré le corpus législatif déjà existant sur le sujet, la situation des femmes dans la société reste toujours plus fragile que celle des hommes. C’est dans ce contexte que s’inscrit l’actualisation de ces instruments juridiques qui tendent à un rééquilibre et au renforcement des droits fondamentaux entre les femmes et les hommes notamment dans le mariage, à l’occasion de la maternité, du travail et de la sécurité sociale.
David Soklou
Lomé accueille un atelier régional des Unités de gestion du projet COSO
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Les Unités de gestion du projet de Cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (COSO) ont entamé ce 08 novembre à Lomé, un atelier régional de trois jours. C’est le Ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Myriam DOSSOU d’ALMEIDA qui a procédé à l’ouverture des travaux de cette rencontre dont l’objectif est de donner l’occasion aux équipes nationales des pays d’intervention du projet, de se rencontrer et d’apprendre les unes des autres, et de lancer la première session ordinaire du Comité de collaboration régionale (CCR).
Il s’agira également pour toutes les parties prenantes d’échanger sur les avancées enregistrées dans l’exécution du projet dans chaque pays, ainsi que sur les défis et opportunités. Les travaux permettront d’assurer une approche harmonisée et coordonnée des investissements du projet dans les zones frontalières.
Prennent part à cette rencontre de Lomé, les délégations des unités de gestion du projet (UGP) et des services publics des pays bénéficiaires du projet COSO à savoir le Bénin, la Côte d’ivoire, le Ghana et le Togo, ainsi que les équipes de la Banque mondiale chargées du projet COSO.
Il faut souligner que le projet COSO vise à améliorer la collaboration régionale et la résilience socioéconomique et climatique des communautés frontalières dans les régions cibles défavorisées des pays du golfe de Guinée exposées aux conflits et aux risques climatiques.
Il est financé, pour l’ensemble des quatre pays concernés, à hauteur de 450 millions USD par la Banque mondiale sous forme de crédit et de don pour le Bénin et le Togo, et sous forme de crédit exclusivement pour la Côte d’ivoire et le Ghana.
Pour ce qui concerne le Togo, le projet COSO dispose d’une enveloppe financière de 60 millions USD, soit 33 milliards de francs CFA constituée à 50 % de don et 50 % de crédit, pour une cible de 40 cantons du Togo, dont 36 dans la région des Savanes, 2 dans la région de la Kara, et 2 dans la région Centrale.
Le projet COSO est mis en œuvre suivant l’approche de « Développement conduit par les communautés-DCC » fondée sur la participation et la responsabilisation des communautés, l’inclusion sociale, l’équité et la transparence, la redevabilité et le développement de synergies.
Il est mis en œuvre au Togo par l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB).
David S.
RGPH-5 : « Nous avons noté des résultats significatifs sur le terrain…» (Sandra JOHNSON)
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« Après deux semaines de l’opération de dénombrement, nous avons noté des résultats significatifs sur le terrain en termes de population enregistrée », a indiqué ce lundi 07 novembre, la ministre Ablamba Sandra Johnson, Secrétaire général de la Présidence de la République au cours d’une réunion d’évaluation d’étape du processus de dénombrement dans le cadre du 5è recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5).
« Toutefois, il s’avère nécessaire de redoubler d’efforts à tous les niveaux afin d’enrôler toute la population vivant sur notre territoire », a-t-elle nuancé, exhortant vivement ceux qui ne sont pas encore recensés à se rendre disponibles avant la clôture de l’opération le 12 novembre prochain.
Au nom du chef de l’Etat, Mme Ablamba Sandra Johnson, a lors de la réunion félicité tous les acteurs du processus pour leur dynamisme et a par ailleurs rappelé l’importance que revêt RGPH5 dans sa globalité.
« Le recensement général de la population et de l’habitat, loin d’être un recensement fiscal ou électoral, est plutôt une opération qui permet de disposer des données statistiques de qualité, en vue d’une planification objective et réaliste des actions de développement dans tous les secteurs. Ceci en lien avec les ambitions de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025 », a-t-elle expliqué.
L’opération de dénombrement entamée depuis le 23 octobre dernier, se poursuit sur l’ensemble du territoire national. Elle devra permettre au pays de disposer d’une base de données démographiques, sociales et économiques actualisées, fiables et désagrégées, pour répondre aux besoins de planification et de gestion des programmes de développement.
Les Représentants-résidents du Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), Josiane Yaguibou, et de la Banque mondiale Fily Sissoko, ont également salué la détermination du gouvernement pour l’aboutissement de ce processus, tout en renouvelant la disponibilité des partenaires impliqués à travailler de concert avec le gouvernement togolais pour l’atteinte des objectifs de cette opération.
La Rédaction
Togo : Grâce présidentielle pour 364 prisonniers
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Au Togo, 364 détenus ayant purgé une bonne partie de leurs peines viennent de bénéficier d’une grâce présidentielle de la part du chef de l’État Faure Gnassingbé.
La décision contenue dans un décret en date du 31 octobre 2022 signé du chef de l’Etat, fait suite à un rapport du ministre de la justice Pius Agbetomey, et de son collègue de la sécurité et de la protection civile, Général Damehame Yark, et après avis du conseil supérieur de la magistrature.
Il s’agit d’une remise de peine restant à courir pour les personnes concernées.
Sur la liste des bénéficiaires de cette grâce, on compte 43 prisonniers graciés à la prison civile d’Atakpamé, 28 prisonniers à la prison civile de Sokodé, 17 à la prison civile de Mango, 06 à la prison civile de Dapaong, 22 à la prison de Kara, 13 à la prison de Bassar, 114 à la prison de Lomé, 01 à la prison de Kantè, 38 à la prison de Kpalimé, 33 à la prison d’Anèho, 20 à la prison de Notsè, et 29 à la prison de Vogan.
Pour rappel en avril 2020, 1048 détenus avaient également bénéficié d’une remise de peine.
La Rédaction
Lomé déclarée « Capitale de la Paix, de la Médiation, du Dialogue et de la Tolérance »
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Les travaux de la 3ème édition du Forum de la CEDEAO sur l’éducation à la culture de la paix à travers le dialogue intra et inter-religieux se sont achevés ce samedi 29 octobre à Lomé autour du thème « Communautés, extrémisme violent et cohésion sociale en Afrique de l’Ouest ».
A l’issue des échanges et discussions, les participants ont déclaré Lomé « Capitale de la Paix, de la Médiation, du Dialogue et de la Tolérance ».
Ils ont par ailleurs demandé aux Etats, aux partenaires et à l’ensemble de la communauté internationale de soutenir les efforts de Lomé dans la prévention, la résolution des conflits et la promotion de la paix sur le continent et en Afrique de l’Ouest.
Les travaux ouverts depuis le 27 octobre dernier, ont connu la participation des leaders religieux et communautaires, des personnalités de la CEDEAO notamment des dirigeants politiques et institutionnels, des ministres en charge des affaires religieuses, des jeunes et représentants des religions, de la société civile, des personnes-ressources entre autres.
Le forum vise à renforcer les mécanismes de dialogue au sein des différentes communautés, à cultiver la compréhension mutuelle, l’esprit de tolérance et la coexistence pacifique entre les religions, à travers l’éducation à la culture de paix.
« Pour une coexistence pacifique durable dans la région, il nous faut construire à l’échelle de nos Etats et dans tout l’espace CEDEAO une résilience sociétale qui suppose un effort soutenu de mutuelle compréhension, de tolérance, de dialogue et de dépassement de soi pour réapprendre à vivre-ensemble. Qui veut la paix, éduque à la paix. La paix n’est pas qu’absence de belligérance. Elle est l’œuvre du quotidien, le résultat de l’engagement au quotidien pour dépouiller nos vivre-ensemble des relents bellicistes, du poison de l’intolérance et des affrontements intra et intercommunautaires », a souligné le ministre togolais des affaires étrangères, Pr Robert Dussey.
« Pour construire la cohésion sociale dans les contextes difficiles actuels de nos Etats et de notre région, il faut agir sur les dynamiques conflictuelles, les antagonismes et errements catastrophiques entre communautés susceptibles d’alimenter et de fournir de carburant à l’extrémisme violent. La paix dans l’ensemble de la région ouest-africaine passe, en partie, par la cohésion dans et entre les communautés (…) », a-t-il recommandé.
Des religieux participant aux travaux
Le représentant résident de la CEDEAO au Togo a de son côté mis en relief l’important rôle que à jouer par les communautés pour la cohésion sociale dans le contexte des menaces terroristes et tensions interreligieuses.
« Souvent instrumentalisées, c’est au sein de ces communautés que les groupes terroristes recrutent. C’est parmi elles que sont véhiculés les messages d’intolérance religieuse, qui tournent très souvent par le rejet d’une communauté ou d’un groupe socioprofessionnel…. Bien sensibilisées, ces communautés constitueront des acteurs clés dans le processus de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent, ainsi que les acteurs de la promotion de la culture de la paix et de la cohésion sociale », a en effet estimé Barros Bacar Banjai.
« La lutte contre le terrorisme consiste aussi, désormais, en des actions destinées à prévenir la haine ethnique, la radicalisation et l’extrémisme violent et à cultiver le vivre-ensemble et la tolérance religieuse. A cet égard, la contribution des leaders et acteurs religieux ainsi que l’implication des leaders communautaires est décisive en ce sens qu’ils peuvent sensibiliser voire influencer positivement les choix, les comportements et les convictions des membres de leurs communautés ou fidèles », a ajouté le Pr SARR Fatou Sow, Commissaire en charge du développement humain et des affaires sociales de la Commission de la CEDEAO.
Voici l’intégralité de la déclaration « Lomé, capitale de la paix, de la médiation, du dialogue et de la tolérance »
« Nous, participants de la troisième édition du Forum de la CEDEAO sur l’Education à la Culture de la Paix à travers le Dialogue intra et interreligieux, tenue à Lomé, en République Togolaise, du 27 au 29 octobre 2022 ;
Considérant la Charte des Nations unies, notamment les dispositions relatives au maintien de la paix, de la sécurité et au règlement des différends internationaux par des mécanismes pacifiques ;
Vu les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale des Nations unies sur la paix telles que la Résolution 33/73 du 15 décembre 1978 portant Déclaration sur la préparation des sociétés à vivre dans la paix, la Résolution 39/11 portant Déclaration sur le droit des peuples à la paix adoptée le 12 novembre 1984, la Résolution A/RES/52/13 sur la Culture de la paix du 15 janvier 1998, ainsi que la Résolution 53/243 sur la Déclaration et Programme d’action sur une culture de la paix du 13 septembre 1999 ;
Tenant compte de la Constitution de l’UNESCO, signée le 16 novembre 1945 à Londres, qui stipule dans son préambule que « c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix », ainsi que de la Déclaration de principes de l’institution sur la tolérance, adoptée le 16 novembre 1995 à Paris, qui souligne que «la tolérance est une vertu qui rend la paix possible et contribue à substituer une culture de la paix à la culture de la guerre » ;
Ayant à l’esprit les textes fondamentaux, protocoles et décisions de l’Union africaine sur la promotion de la paix à l’échelle continentale, plus précisément l’Acte constitutif adopté le 9 juillet 2000 à Lomé, le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité adopté le 9 juillet 2002 à Durban, l’Agenda 2063 adopté en 2015 et la Décision sur la feuille de route principale des mesures pratiques pour faire taire les armes en Afrique ;
Considérant le Traité révisé de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest signé le 24 juillet 1993 à Cotonou et tous ses mécanismes pertinents en matière de prévention, de gestion et de résolution des conflits et de promotion de la paix, notamment le Protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité de décembre 1999 ;
Rappelant la Stratégie du Togo pour le Sahel et tous les textes nationaux de promotion et de défense de la paix dans un environnement régional et interrégional caractérisé par de nouveaux défis sécuritaires dus à l’expansion de la menace terroriste ;
Soulignant l’aspiration profonde et perpétuelle du genre humain et de tous les peuples de la terre à la paix et à la quiétude ;
Réitérant le droit des peuples d’Afrique à la paix et leurs attentes légitimes à vivre sur un continent uni, intégré, prospère et pacifique ;
Réaffirmant le lien intrinsèque entre la paix et le développement durable et notre détermination collective à servir et à contribuer à faire avancer la cause de la paix dans le monde dans l’intérêt de tous ;
Convaincus que la culture de la paix peut aider à rompre avec la logique de la guerre qui n’est pas une fatalité inscrite dans la nature humaine ;
Conscients que nous faisons aujourd’hui face à l’impérative nécessité de rallumer dans les esprits la bougie de la paix et de réactiver dans la conscience de l’humanité les germes de la paix ;
Solidement attachés à une vision holistique de la paix, à la diplomatie préventive et aux mécanismes pacifiques de règlement des différends tels que les missions de bons offices, le dialogue, la négociation, la facilitation, la médiation et la conciliation ;
Considérant que le dialogue, la médiation et la tolérance sont des vecteurs ou mécanismes efficaces de promotion de la paix ;
Notant l’importance du dialogue dans l’effort de construction de la paix, de pacification des relations humaines et de règlement des différends internationaux ;
Notant également l’indispensable rôle que joue la médiation dans le règlement des conflits dans un monde en pleine mutation, recomposition et en proie aux instabilités ;
Fermement attachés à la tolérance qui joue un rôle primordial dans le développement et la préservation des relations de fraternité, amicales, de bon voisinage et de coexistence pacifique entre les peuples au détriment des idéologies de haines, extrémistes et bellicistes ;
Notant avec satisfaction que la recherche de la paix constitue le fondement de la politique extérieure de la République Togolaise ;
Considérant l’engagement de Lomé pour une Afrique forte, décomplexée, unie, prospère et pacifique ;
Considérant l’hospitalité caractéristique de la ville de Lomé, riche de son ouverture aux différentes cultures africaines et d’ailleurs, et son positionnement historique comme lieu de négociation ayant abouti à la résolution de multiples conflits en Afrique ;
Ayant à l’esprit les grandes conférences régionales et internationales que Lomé a abritées sur la paix et les problématiques sécuritaires ;
Considérant la constance, la détermination et l’engagement proactif de Lomé pour la paix dans l’espace régional et interrégional aujourd’hui ;
Accueillant avec satisfaction la détermination de Lomé à continuer de jouer un rôle primordial au service de la paix en Afrique non seulement en offrant son cadre pacifique aux grandes conférences de paix régionales et internationales, mais également en mettant son savoir-faire au service de la paix dans la région et sur le continent ;
Déclarons Lomé “Capitale de la Paix, de la Médiation, du Dialogueet de la Tolérance’’
Demandons aux Etats, aux partenaires et à l’ensemble de la communauté internationale de soutenir les efforts de Lomé dans la prévention, la résolution des conflits et la promotion de la paix sur le continent et en Afrique de l’Ouest ».
Togo : Les femmes rurales veulent saisir l’opportunité des ZAAP pour mieux accéder au foncier
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Au Togo, les femmes rurales ne baissent pas les bras dans leur lutte pour plus d’accès à la terre, un important facteur de production agricole. Diverses initiatives sont prises dans ce sens à l’image du dialogue national organisé ce 28 octobre 2022 à Lomé par le collège des femmes de la Coordination togolaise des organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP).
« Saisir l’opportunité des Zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) pour ne pas laisser les femmes rurales togolaises de côté face au foncier » : c’est la thématique au centre de cette rencontre qui a permis d’échanger au sujet des conditions à mettre en place pour une installation effective des femmes sur les ZAAP.
Selon le président de la CTOP Ayéfoumi Salif Olou-Adara, l’idée est de contribuer à renforcer les conditions pour un accès effectif des femmes au foncier sur les ZAAP conformément aux orientations de la feuille de route gouvernementale Togo-2025 pour une amélioration de leurs revenus.
En effet, cette feuille de route prévoit pour ce qui est du secteur agricole, la mise en place de 100 zones d’aménagement agricole planifiées d’une superficie minimum de 100 hectares chacune dans tous les cantons des 05 régions économiques du pays d’ici 2025. Il est prévu dans cette dynamique que 40 % des bénéficiaires de ces zones soient des femmes et des jeunes.
Mme Colette Nakpergou, vice-présidente du collège des femmes de la CTOP
« Au niveau des femmes rurales, le premier moyen de production est le foncier et sans le foncier, nous ne pouvons pas produire. Pour cela, nous nous organisons pour pouvoir avoir ce foncier. Vous savez que le foncier s’hérite en grande partie dans notre pays et que dans d’autres contrées, la femme n’a pas accès à cet héritage là. Mais nous passons par des négociations avec nos maris et nos frères qui ont le monopole de ce foncier pour qu’ils puissent nous en donner », nous a expliqué Mme Colette Nakpergou, vice-présidente du collège des femmes de la CTOP.
« La majeure partie de nous les productrices, beaucoup n’ont pas de moyens pour pouvoir acheter la terre et c’est devenu un problème essentiel pour l’épanouissement des femmes rurales parce qu’elles doivent aussi cultiver pour pouvoir se prendre en charge », a-t-elle ajouté.
Ce dialogue national s’inscrit dans le cadre de la célébration de l’édition 2022 de la journée internationale de la femme rurale observée le 15 octobre de chaque année. Une journée qui permet aux femmes rurales du monde entier de faire valoir leur rôle et de plaider en faveur de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Il faut souligner que l’économie togolaise repose essentiellement sur l’agriculture (41 % du PIB). Le secteur emploie à lui seul 60 % de la population active du pays, dont les ¾ sont des femmes qui interviennent activement sur l’ensemble des chaînes de valeurs agricoles.
David Soklou
Togo : Démarrage de la phase de dénombrement du 5è recensement général de la population et de l’habitat
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C’est parti pour la phase de dénombrement du 5è Recensement Général de la Population et de l’habitat (RGPH-5) au Togo. L’opération a été officiellement lancée ce lundi 24 octobre à Lomé par le ministre Payadowa Boukpessi en charge de l’administration territoriale, de la décentralisation et du développement des territoires.
La cérémonie a également connu la présence de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des autorités administratives et traditionnelles de même que des agents recenseurs.
Pendant trois semaines, ces travaux de dénombrement vont mobiliser sur l’ensemble du territoire national au total 10.671 agents recenseurs, 2850 chefs d’équipes, 756 agents collecteurs TIC, 50 superviseurs et 08 administrateurs régionaux formés et outillés à cet effet.
Selon le ministre Payadowa Boukpessi, ces agents vont parcourir tout le territoire pour relever le nombre de personnes vivant dans le pays ainsi que leurs caractéristiques socio démographiques et économiques, les informations sur l’éducation et la santé, et les caractéristiques de l’habitat entre autres.
« Le RGPH5 fournira d’importantes informations permettant que gouvernement de mieux orienter ses politiques économiques et sociales, et aussi d’en assurer le suivi évaluation notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2063 de l’Union africaine, des objectifs de développement durable, ainsi que de la feuille de route gouvernementale 2025 », a-t-il déclaré.
Des agents recenseurs prêts pour le terrain
Il a exhorté les agents déployés sur le terrain à redoubler d’efforts et à donner le meilleur d’eux-mêmes, et aux populations de leur réserver un bon accueil.
Au nom des partenaires techniques et financiers, la Représentante Résidente du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Togo, Mme Josiane YAGUIBOU s’est félicité de la volonté politique confirmée et de la détermination des autorités togolaises de se donner les moyens de répondre efficacement aux besoins de données socio-économiques et démographiques en lançant son 5è RGPH après celui conduit en 2010, se conformant ainsi à la périodicité décennale des recensements recommandée par les Nations Unies.
Elle a réitéré le plaidoyer à l’endroit de tous les PTF et du Gouvernement sur la nécessité de poursuivre l’appui financier et technique requis pour boucler le gap budgétaire résiduel de l’opération, qui est d’environ 7 % du budget global, afin d’assurer une réalisation complète de toutes les étapes qui restent à franchir jusqu’à la publication des résultats définitifs du RGPH5.
C’est depuis 2018 que le Togo s’est engagé dans le processus de réalisation du 5è RGPH dans le souci de disposer des données exhaustives, fiables et détaillées sur la population pour mieux orienter ses réformes économiques et sociales.
Irène Mintre / David S.
HCRRUN : Des bâtiments scolaires aux populations du village de Pouwedeou à Sotouboua
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Dans le cadre de la mise en œuvre du volet communautaire du programme de réparations, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a procédé ce vendredi 21 octobre à la remise de bâtiments scolaires aux populations du village de Pouwedeou à Sotouboua (région centrale).
La cérémonie de remise de ces infrastructures a été présidée par la présidente du Hcrrun Mme Awa Nana-Daboya, en présence de diverses personnalités politiques, administratives et pédagogiques.
Selon le Hcrrun, cette réalisation qui une des priorités de la population bénéficiaire, reste un symbole, qui va permettre à la communauté de soutenir aisément la scolarisation de leurs enfants.
L’institution précise que ces infrastructures scolaires réceptionnées sont destinées aux communautés qui étaient victimes des exactions et autres formes de violences à caractère socio-politique de 1958 à 2005.
Inauguration des bâtiments par la présidente du HCRRUN
« Ces réparations collectives, à la lumière de la recommandation 54 de la CVJR, consistent à imprimer la cohésion sociale. C’est à ce titre que le village de Pouwedeou et ses environs, constitué des communautés déplacées, bénéficie de bâtiments scolaires en lieu et place des appâtâmes en paille, avec lesquels souffraient les enfants face aux intempéries », explique le Hcrrun.
L’ouvrage réalisé est un ensemble de deux bâtiments constitués de trois salles de classe chacun de 9 m sur 7m, dotées de tables-bancs et qui s’ouvrent sur une véranda. L’un des bâtiments est construit avec un bureau de direction et une salle de réunion.