Le 03 mai de chaque année est célébrée de par le monde, la Journée mondiale de la liberté de la presse. « Des esprits critiques pour des temps critiques : Le rôle des médias dans la promotion de sociétés pacifiques, justes et inclusives », c’est la thématique retenue pour le compte de cette année. Au Togo, l’évènement est marqué par la présentation du rapport sur l’état de la presse dans le pays (Mai 2016-Mai 2017) par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) en présence du Président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Pitang Tchalla et des responsables d’organisations professionnelles de presse.
Selon le document, la presse togolaise évolue dans un cadre juridique les plus libéraux d’Afrique francophone avec un Code de la presse et de la communication « dépénalisé » depuis 2004. Mais cependant, constate l’OTM, les acteurs, praticiens et régulateurs, gèrent approximativement cette situation au point de cristalliser les positions autour du débat public, influant énormément et négativement sur la cohésion et la concorde nationales.
Pour l’instance d’autorégulation du Togo, le secteur médiatique ne pourra sortir des sentiers battus et relever le défi de la professionnalisation que par une véritable rupture avec l’amateurisme. « En dépit des pesanteurs de tous ordres qui tirent la presse togolaise vers le bas, le Tribunal des pairs constate qu’elle fait preuve de dynamisme. C’est dire que malgré l’environnement peu reluisant le meilleur est certainement à venir. Il suffit d’une bonne dose d’honnêteté et de patriotisme pour donner aux médias togolais leurs lettres de noblesse. La liberté de la presse et le professionnalisme en dépendent », souligne le rapport présenté par Aimé EKPE, président de l’OTM.
Il faut rappeler qu’au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters Sans Frontières pour le compte de cette année, le Togo gagne deux places et passe de la 88ème position en 2016 à la 86ème en 2017. L’arrestation suivie de la torture du journaliste Robert Avotor du bihebdomadaire « Alternative » par des gendarmes en février dernier a cependant ravivé l’inquiétude des professionnels de médias togolais au sujet de la liberté de la presse dans le pays.
La présentation de ce rapport a été suivie d’une conférence débat initiée par l’Union des Journaliste Indépendants du Togo (UJIT) autour du thème : « De la nécessité de l’indépendance de la presse pour une presse libre : obstacles et approches de solutions ».
La Journée mondiale de la liberté de la presse a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies depuis 1993 pour célébrer chaque année, les principes fondamentaux de la liberté de la presse, évaluer la liberté de la presse à travers le monde, défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.
La Rédaction