Dans le cadre du lancement du partenariat mondial pour mettre fin à la violence à l’encontre des enfants, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et ses partenaires viennent de lancer sept (07) stratégies liées les unes aux autres afin de réduire la violence contre les enfants dans le monde. L’espoir de l’institution au travers de ces approches est de voir baisser des cas de violence à l’encontre des enfants.
En 2015, jusqu’à un milliard d’enfants ont subi des violences physiques, psychologiques ou sexuelles, selon une étude récente publiée dansPédiatries. L’homicide fait partie des 5 premières causes de mortalité chez l’adolescent. Un enfant sur 4 subit des violences physiques et près d’une fille sur 5 des violences sexuelles au moins une fois dans sa vie. Ce sont là des constats qui ont amené l’OMS et ses partenaires à agir. En outre, cette initiative entend soutenir la réalisation des objectifs de développement durable, notamment la cible 16.2 des Objectifs de développement durable: «Mettre un terme à la maltraitance, à l’exploitation et à la traite, et à toutes les formes de violence et de torture dont sont victimes les enfants», ainsi que la mise en œuvre de la résolution WHA69.5 de l’Assemblée mondiale de la Santé intitulée «Plan d’action mondial de l’OMS visant à renforcer le rôle du système de santé dans une riposte nationale multisectorielle à la violence interpersonnelle, en particulier à l’égard des femmes et des filles et à l’égard des enfants».
Contenues dans un programme dénommé «INSPIRE», les 7 stratégies présentées concernent selon les pays : la mise en œuvre et application des lois limitant l’accès des jeunes aux armes à feu et aux autres armes ou celles interdisant aux parents d’infliger aux enfants des punitions violentes, la sûreté des environnements en ciblant les «zones sensibles», l’appui aux parents et aux personnes ayant la charge d’enfants, le renforcement économique avec des micro financements associés à une formation sur les normes relatives au genre, la mise en place de services de lutte et d’appui à l’image des programmes de traitement à l’intention des délinquants juvéniles de nombreux pays européens, l’encouragement de la pratique dans l’éducation et le savoir-faire à travers l’instauration d’un environnement scolaire sûr et formation des enfants aux compétences pratiques et sociales.
«Les connaissances sur l’étendue et les effets néfastes des violences faites aux enfants se développent, de même que les données factuelles sur les stratégies efficaces de prévention», fait observer dans un communiqué, le Dr Étienne KRUG, Directeur à l’OMS. «Nous devons désormais nous appuyer sur ces connaissances pour travailler collectivement afin de créer les environnements sûrs, stables et protecteurs mettant les enfants à l’abri des effets néfastes de la violence», a-t-il ajouté.
Ce partenariat vise à réunir les gouvernements, les institutions des Nations Unies, la société civile, le secteur privé, les chercheurs et les milieux universitaires pour forger la volonté politique, promouvoir des solutions, accélérer l’action et renforcer la collaboration afin de prévenir les violences à l’encontre des enfants.
Il faut préciser que ce nouvel ensemble de stratégies a été produit en collaboration avec les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis, l’UNICEF, Mettre fin à la violence envers les enfants, l’OPS, le PEPFAR, Together for Girls, l’ONUDC, l’USAID et la Banque mondiale.
L’OMS entend soutenir les actions visant à mettre en œuvre les stratégies dans les pays.
David SOKLOU