Les travaux de la Concertation Nationale des Acteurs politiques (CNAP) ont pris fin mardi sans la formation politique de Jean Pierre Fabre, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) qui a décidé de quitter ce cadre de discussions politiques mis en place par le gouvernement dans la perspective des prochaines élections régionales.
Selon les informations, les travaux ont permis aux politiques de formuler au total 52 propositions.
Ces propositions portent notamment sur le cadre électoral (le code électoral), la constitution, la loi fixant les conditions d’exercice de liberté et de réunions et de manifestations, la charte des partis politiques, la loi portant décentralisation et liberté, le statut de l’opposition, sur les mesures d’apaisement et sur le cadre permanent de concertation.
Au total 17 réunions du comité d’appui et 11 séances plénières ont été tenues au cours des six mois de travaux. Aucune information pour le moment au sujet de la date de la tenue des élections régionales.
Selon le ministre Payadowa Boukpessi en charge de l’administration territoriale, l’ANC a pris part à toutes les séances avant de claquer la porte lundi dernier juste avant la dernière séance.
Jean Pierre Fabre explique sa décision par rapport au fait que les préoccupations exprimées par son parti sont restées lettres mortes au niveau du gouvernement à ce jour, lesquelles préoccupations visent selon lui à assainir en « profondeur », le cadre électoral par des réformes « courageuses » pour garantir la transparence des consultations électorales.
« Nous ne pouvons-nous retrouver cantonnés dans un rôle d’accompagnateur et de faire-valoir, pour une opération de saupoudrage ou de replâtrage du cadre électoral de notre pays, que l’ensemble des populations togolaises juge inique et propice à la fraude en faveur du pouvoir en place », a écrit Jean Pierre Fabre au Ministre Boukpessi qui en retour, s’est étonné de ce rétropédalage de l’ANC. Le représentant du gouvernement y voit une « manœuvre politique » dans cette initiative du « parti orange ».
Il faut souligner que plusieurs autres partis de l’opposition avaient décidé au départ de boycotter leur participation à ce cadre de discussion, exigeant que le débat lié au contentieux électoral issu du scrutin présidentiel de 2020 soit au menu des échanges, ce qui n’a pas été accepté.
David S.