Les derniers développements de l’actualité sociopolitique togolaise continuent de susciter des réactions. Dans une déclaration conjointe publiée ce lundi, la Coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union Européenne et les ambassades d’Allemagne, des États-Unis d’Amérique et de France au Togo ont encouragé les parties à faire un effort afin de parvenir à un accord au sujet des réformes politiques.
Après avoir exprimé sa reconnaissance aux autorités ghanéennes pour leur engagement en faveur du dialogue politique inter-togolais pour une sortie de crise, le Groupe des 5, au regard des difficultés auxquelles les pourparlers font face, a appelé les parties (pouvoir et opposition) à respecter les engagements pris dans le cadre de la préparation et du déroulement des premières séances du dialogue débuté le 19 février dernier.
Le groupe des Ambassadeurs a également demandé aux protagonistes de dépasser les positions de principe et de s’engager sans délai, dans l’intérêt de tous les Togolais, dans une discussion de fond sur les questions constitutionnelles et électorales, afin de parvenir à un accord sur les réformes dans le respect de l’État de droit et des dispositions légales et constitutionnelles en vigueur au Togo.
Le G5 souhaite par ailleurs que les acteurs de la crise parviennent à un accord sur un cadre démocratique rénové et consensuel, afin que les électeurs togolais puissent exprimer un choix dans des élections libres et transparentes.
Il faut rappeler que la classe politique togolaise demeure divisée au sujet des réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles. Le pays vit depuis août 2017 au rythme d’une crise sociopolitique avec des manifestations d’une coalition de l’opposition qui exige des réformes qui portent essentiellement sur le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral, le « déverrouillage des institutions de la République » et l’instauration du droit de vote de la diaspora.
Les togolais sont toujours dans l’attente de la reprise du dialogue politique entre temps suspendu depuis le 23 février dernier. Les consultations se poursuivent tout de même entre la médiation et les parties pour une bonne reprise des négociations.
David