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Doing business 2020 : Le Togo dans le Top 100 mondial et premier meilleur réformateur en Afrique

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Mme Sandra Johnson, coordonnatrice de la cellule climat des affaires et Mme Hawa Cissé Wagué, représentante résidente de la Banque Mondiale au Togo

Classé 97è, le Togo figure dans le Top 100 mondial et est le premier meilleur réformateur sur le continent africain avec 40 points d’évolution par rapport au classement précédent. Ce sont des données contenues dans Classement Doing business 2020 publié ce jeudi par la Banque mondiale.

Le Togo vient encore de réaliser un exploit puisque le pays enregistre un progrès de 40 places dans le score cadre de Doing business contre 19 l’année passée.

Selon l’institution de la Banque mondiale, cinq réformes réussies ont permis ce classement exceptionnel dans l’amélioration du climat des affaires au Togo dans le cadre du classement Doing business 2020.

D’abord, le Togo a encore facilité la création d’entreprise avec la suppression de l’obligation de faire authentifier les documents et le raccourcissement du délai d’enregistrement. Avec 4 heures au maximum, une entreprise est créée.

Ensuite, le pays a aussi réduit les coûts et les délais d’obtention des permis de construire. Cette formalité a été simplifiée par la mise en place d’un portail en ligne pour le dépôt des demandes.

La troisième réforme validée par Doing business et qui justifie la grande avancée du Togo, est la baisse du coût du raccordement à l’électricité. Cette baisse est dûe à la diminution du coût des travaux de raccordement et du dépôt de garantie pour les nouveaux branchements.

Durant l’année écoulée, le Togo a en outre simplifié les formalités du transfert de propriété et les coûts ont été réduits de manière considérable.

Dernière réforme qui révèle le Togo dans le Classement Doing business 2020, c’est l’accès à l’information sur le crédit. Il a été amélioré grâce à l’élargissement de la couverture de l’Office de crédit et le démarrage de la communication des données des entreprises de service public.

« Ces résultats excellents, obtenus par notre pays, signifient pour les entreprises et pour le secteur privé un climat d’affaires plus favorables et plus attractifs et nous espérons que le secteur privé saisira donc toutes les opportunités pour investir encore plus et travailler avec le Gouvernement pour continuer à améliorer le climat des affaires de sorte à rendre leurs investissements rentables et productifs », a souligné le ministre de l’économie et des finances, Sani Yaya pour qui ses résultats constituent également un défi, celui de maintenir ce niveau de performance.

Il a dans ce sens rassuré de l’engagement de l’ensemble du Gouvernement pour continuer à maintenir le rythme des réformes et parvenir à des résultats encore plus encourageant l’année prochaine.

« Nous avons noté les points essentiels sur lesquels nous devrions travailler notamment au niveau du paiement des impôts et aussi dans l’exécution des contrats avec l’opérationnalisation des tribunaux de commerce qui viennent d’être créés et la dématérialisation des procédures ainsi que la mise en place des chambres des petites créances », a-t-il indiqué.

Selon le rapport de Banque mondiale, les dix économies où le climat des affaires s’est le plus amélioré sont l’Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l’Inde et le Nigéria. La Chine et le Togo figurent dans le top 10 pour la deuxième année consécutive, et l’Inde pour la troisième année d’affilée, signe que les processus de réforme de la réglementation des affaires s’inscrivent sur plusieurs années. Bahreïn est le pays qui a mis en œuvre le plus grand nombre de réformes et il a progressé dans neuf des dix domaines évalués par l’étude. La Chine et l’Arabie saoudite suivent, avec huit réformes chacune.

David SOKLOU