Les choses ne semblent pas évoluer comme souhaitent les responsables de la télévision LCF et de la radio City Fm qui ont cessé d’émettre depuis le 07 février dernier sur une décision de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
En effet, le recours formulé par les responsables de ces médias membres du Groupe Sud-Média a été jugé « irrecevable » pour « défaut d’intérêt à agir et défaut de qualité » ce mardi 07 Mars par la Chambre administrative de la Cour suprême de Lomé.
Pour la Cour, il se pose un problème de dénomination parce qu’il y a une différence entre le Groupe Sud-Média représenté par son actuel administrateur délégué Luc ABAKI et le Groupe Sud-Média Sarl U, représenté par Mme Pierrette Nasr, épouse BODJONA.
Pour Luc ABAKI, la Cour a simplement limité le débat à cette question d’irrecevabilité qu’il qualifie de « curieuse» d’autant plus que l’avocat du Groupe Sud Média en la personne de Me Abi TCHESSA estime dans sa plaidoirie que l’évolution des noms des médias et des sociétés qui les gèrent ne devait poser aucun problème.
Au demeurant, ce nouvel épisode de ce dossier porte à croire que l’affaire est loin de connaitre son aboutissement.
Pour rappel, il est reproché aux chaines du Groupe Sud Média d’émettre sans autorisation préalable. L’institution de régulation des médias au Togo affirme ne pas être en possession des dossiers de ces organes et soutient de ce fait, que ceux-ci n’ont obtenu aucune autorisation depuis 2007 avant de commencer à émettre, en violation de l’article 43 de la Loi Organique relative à la HAAC.
Cette décision parait floue et incompréhensible aux yeux des premiers responsables de ces organes qui clament en effet avec preuve à l’appui, leur légitimité et affirment avoir respecté les procédures administratives auprès de la HAAC. Ce que ne confirme pas l’institution.
Plusieurs organisations professionnelles de presse dont l’Observatoire Togolais des Medias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) et le Patronat de la Presse Togolaise (PPT) et autres organisations de la société civile s’étaient levées dès le début de cette affaire pour dénoncer cette décision de fermeture qui selon elles, s’apparente à une restriction de la liberté d’expression au Togo.
Cris DADA