Au Togo, le débat politique s’anime à quelques mois de la Présidentielle de 2020. Réagissant dimanche sur la télévision New World TV sur le sujet relatif à la candidature ou non, de l’actuel chef de l‘Etat Faure Gnassingbé, le ministre Gilbert Bawara de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative a fait comprendre qu’aller à cette élection sans Faure Gnassingbé, c’est comme « faire jouer le FC Barcelone sans Lionel Messi ».
« Imaginons que le parti UNIR est l’entraineur de Barça et que Messi est en pleine possession de ses moyens et dont l’expérience n’est discutée par personne et pour un match décisif, on le met à la touche, c’est qu’on est criminel. Il n’y a pas de raison qu’une équipe comme le Barça joue en Champion’s League et laisse son champion le plus aguerri et expérimenté et qui a fait des démonstrations », a indiqué le ministre Bawara dans un raisonnement par analogie.
Pour celui qui fait souvent office de porte parole du gouvernement, la question de la candidature de Faure Gnassingbé pour le scrutin de 2020 ne se pose même pas. « C’est la constitution qui dit les conditions d’éligibilité. Nous n’allons pas dans ce débat malsain, qui n’a ni tête, ni queue. La question de l’éligibilité étant réglée par la constitution, le reste relève et de la volonté individuel des femmes, et des hommes et des partis politiques auxquels ils appartiennent », a souligné M. Bawara.
La nouvelle loi fondamentale votée en Mai dernier par les élus du peuple instaure en effet un scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour l’élection du président de la République. Laquelle disposition permet par ailleurs à l’actuel président Faure Gnassingbé de se représenter à l’élection de 2020 voire celle de 2025.
« Le Président se consacre quotidiennement au bien du Togo. Le moment venu, le parti UNIR se réunira et informera l’opinion de son candidat (…) ; Car l’intérêt du Togo, c’est de faire en sorte que le pays continue sur le bon chemin qu’il a déjà pris », a-t-il fait comprendre le ministre Bawara.
David SOKLOU