Le ministre du commerce, de l’industrie, de développement du secteur privé et de la promotion de la consommation locale Kodjo ADEDZE a procédé ce vendredi 11 octobre 2019 à Kpalimé (environ 120 km au nord ouest de Lomé), au lancement officiel de la campagne 2019/2020 de commercialisation du café et du cacao. M. ADEDZE avait à ses côtés son collègue Koutéra Noël BATAKA (ministre chargé de l’agriculture), et Anselme GOUTHON (Secrétaire général du Comité de Coordination des Filières Café-Cacao CCFCC).
Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Sogoyou Bèkèyi, le président du conseil interprofessionnel des filières café et cacao du Togo (CICC TOGO) étaient également présents à cette cérémonie qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts du gouvernement togolais, pour développer et promouvoir les filières café et cacao à fort potentiel de croissance au Togo.
Le café et le cacao occupent en effet parmi les productions agricoles d’exportation traditionnelle, respectivement le 2ème et 3ème rang après le coton et contribuent à la formation de la richesse nationale pour 1,4% et celle du secteur agricole pour 5,5%.
En outre, d’après les résultats du dernier recensement agricole effectué en 2017 par la direction des statistiques, de l’information et de la documentation, ces deux produits sont cultivés par 31.203 producteurs sur une superficie de 38.058 hectares pour le café et 20.183 hectares pour le cacao.
Au Togo, la commercialisation du café et du cacao est supervisée par le CCFCC, structure parapublique placée sous la tutelle technique des ministères du commerce et de l’agriculture. Pour la campagne de commercialisation 2019-2020, les prévisions d’exportation sont estimées à 13 000 tonnes dont 6 000 tonnes pour cacao et 7 000 tonnes pour le café.
Selon le Secrétaire général du CCFCC M. GOUTHON Enselme, la campagne 2018-2019 a enregistré 40,5% de qualité supérieure et 59,5% de qualité courante pour le café ; 78% de qualité supérieure et 22 % de qualité courante pour le cacao. « On note ainsi une amélioration de la qualité des produits exportés au cours de la campagne 2018-2019 de commercialisation. Nous exhortons les acteurs à maintenir cette tendance qui permet de rendre plus compétitifs nos produits sur le marché », a-t-il précisé.
Le ministre du commerce a rendu un hommage mérité au Chef de l’Etat Faure Gnassingbé, non seulement pour ses multiples soutiens en faveur des différents acteurs des chaines de valeur, mais surtout pour son indéfectible effort de maintien de la paix et de la cohésion sociale sans lesquelles aucun développement n’est possible. Il a par ailleurs remercié l’ensemble des partenaires et parties prenantes pour leurs soutiens et divers accompagnements en faveur du développement durable des deux filières.
Le ministre chargé de l’agriculture Noël Koutéra BATAKA a également rendu un hommage au président de la République, qui en lançant le 4 mars dernier le Plan National de Développement (PND 2018-2022), a consacré une place importante au secteur agricole. Il a souligné que dans sa vision transformationnelle de l’économie togolaise, le chef de l’Etat a demandé un changement de paradigme, qui a été traduit par la dénomination même de l’axe 2 du PND relatif au développement des pôles de transformation agricoles et des industries manufacturées et extractives.
« Le Togo, petit producteur de café et de cacao, doit alors travailler sur la qualité de ses productions pour se positionner davantage sur les marchés de niche et gagner un différentiel de prix », a indiqué le ministre Bataka, remerciant au passage, les différents partenaires techniques et financiers en l’occurrence la Banque Mondiale (BM), le FIDA et la GIZ qui ne cessent d’accompagner le gouvernement dans les efforts de développement économique du Togo en général et en particulier dans le maintien de la production et de la commercialisation du café et cacao.
Il a profité de cette occasion pour sensibiliser les acteurs de la filière café et cacao sur l’opération Téléfood 2019. Cette opération qui consiste à mobiliser des fonds pour développer à échelle dans une approche innovante en mode accéléré, les capacités de 1000 jeunes et femmes à produire, transformer, créer et gérer leurs entreprises, suivant deux concepts appelés « camp mobile du futur » et « OnMAP » pour un budget de 782 514 900FCFA.
De notre correspondant à Kpalimé, Mensah ASSOGBAGUE