La rentrée sociale du groupe de la CSTT empêchée par la police

La rentrée sociale du groupe de la CSTT empêchée par la police

SHARE
image_pdfimage_print

La rentrée sociale du groupe II de la Confédération syndicale des travailleurs du Togo (CSTT) a été interrompue ce mercredi à Brother Home à Lomé par les policiers en pleins travaux sous les regards impuissants des participants et responsables de ce groupe.

Placée sous le thème : « la CSTT aujourd’hui et demain, face à la dégradation du pouvoir d’achat des travailleurs », cette rentrée avait pour but de définir la politique syndicale pour les prochaines années c’est-à-dire les activités à mener à partir des différentes fédérations de base.

Mais malheureusement la police s’est pointée « subitement » avec une décision de la Cour suprême interdisant à cet effet les travaux de cette rentrée du groupe de la CSTT.

« La police nous a brandi ce soir une décision de la Cour suprême. Mais en réalité, ce n’est pas à cette Cour de procéder ainsi plutôt que ce travail revient à un huissier de justice. Malheureusement, nous avons constaté que la force a encore primé aujourd’hui sur le droit et c’est vraiment dommage », a laissé entendre le Secrétaire général du Groupe I1 de la CSTT, Kossi Agbéko Ségbéaya.

Dans son explication, M. Ségbéaya a indiqué que le Secrétaire général du groupe I de la CSTT Sébastien Ayikoué Têvi a été suspendu le 9 juin 2015 à l’issu d’un congrès syndical, du coup, il n’a plus le droit de convoquer un congrès du moment où son mandat est terminé.

Pour rappel, Sébastien Ayikoué Têvi a été accusé d’avoir détourné environ 300 millions de francs CFA. Il a été suspendu par le conseil syndical. Cette décision a été attaquée par le sieur Têvi au tribunal. Par une décision, ce dernier s’est déclaré incompétent pour rétablir le plaignant dans ses droits.

Devant la Cour d’appel de Lomé, M. Têvi aurait également été débouté par l’ordonnance n° 371/15. Cette dernière décision a fait l’objet d’un pourvoir pour sursoir son exécution et depuis le 26 octobre 2015, la Cour suprême a décidé de suspendre les décisions antérieures qui créent une situation irréversible.