Le continent africain fait de plus en plus face à de nombreux défis liés à la paix et la sécurité. La Cybercriminalité, le drame humain de l’immigration clandestine, la problématique de la préservation des richesses minières et maritimes, la propagande djihadiste avec la secte islamiste Boko Haram et les suppôts de Daesh, sont autant de challenges face auxquels les dirigeants n’entendent pas croiser les bras.
Le 3ème forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique tenu les 05 et 06 décembre derniers en est encore une preuve qui témoigne de cette volonté d’en finir avec l’insécurité et le terrorisme sur le continent. Cette rencontre a en effet permis aux hauts dirigeants de s’accorder sur l’importance d’identifier une solution globale, transnationale et régionale, permettant d’articuler une politique de sécurité et de défense adéquate face aux différents défis, notamment le terrorisme.
Les chefs d’Etat et de Gouvernement présents à ce forum ont clôturé cette troisième édition par un panel de haut niveau autour du thème « L’Afrique face à ses défis sécuritaires : Regards croisés pour des solutions efficientes » en présence du chef du Gouvernement togolais Komi Selom Klassou, représentant le chef de l’Etat.
A cette rencontre de Dakar, l’adoption d’une stratégie globale de lutte contre l’insécurité sur le continent a été donc au cœur des débats. Les pistes de réflexion explorées portent entre autres sur le renforcement des capacités militaires de chaque Etat, la réforme de la gouvernance politique et la promotion d’un développement économique inclusif.
Au total 9 ateliers, 3 conférences et 3 plénières ont meublé les deux jours de travaux dirigés par le Président hôte Macky Sall. Ce dernier était entouré de ses homologues du Nigéria et du Cap Vert, Muhammadu Buhari et Jorge Carlos Fonseca, du vice-président de la Libye, Mossa El Kony, du Premier ministre du Mali Modibo Kéita de même que du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
La charte de Lomé adopté le 15 octobre dernier à l’issue du sommet sur la sécurité et la sûreté maritimes a également fait objet de débat au cours du panel des chefs d’Etats et de Gouvernement. Le Premier ministre togolais a saisi l’occasion pour expliquer le fondement de cette charte, cadre juridique harmonisé de lutte contre tous les fléaux liés à l’insécurité sur les mers et océans. « La ratification de la charte de Lomé passe par tout un processus dont son adoption et sa signature. Mais l’étape capitale que nous attendons est la ratification par quinze Etats. L’Union Africaine vient de sortir la version officielle de la charte qui va circuler afin que les Etats puissent procéder à sa ratification. 90% des échanges, à l’exportation comme à l’importation, passent par la mer. Si nos Etats ne peuvent pas utiliser cet espace marin pour booster l’économie sur le continent, ce serait un vœux pieux de développement », a indiqué Komi Sélon Klassou.
Pour sa part, la France par la voix de son ministre de la Défense, Jean- Yves Le Drian, a réaffirmé son engagement à continuer de soutenir dans ce processus, ses partenaires que sont les pays africains afin de venir à bout de ce fléau qu’est le terrorisme.
Il faut souligner qu’en marge des travaux du forum, le Chef du gouvernement Komi Selom Klassou a eu un entretien avec le Président du Sénégal, Macky Sall.
Bruno OBOE
