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Le ciblage et le contrôle des conteneurs au centre d’un séminaire sous régional à Abidjan

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Photo de famille des participants
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Aider les agents des administrations en charge du ciblage et du contrôle des conteneurs à mieux maîtriser les techniques de contrôle des flux de marchandises qui transitent par les ports d’Afrique de l’ouest, tel est l’objectif principal d’un séminaire sous régional qui se tient depuis le 10 mars à Abidjan en Côte d’Ivoire. Organisée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI), cette rencontre rassemble une vingtaine d’auditeurs notamment des douaniers, des policiers, des administrateurs des affaires maritimes et des officiers de marine issus de 10 pays du golfe de Guinée.

Le golfe de Guinée connait en effet depuis les années 2000 une croissance exponentielle de la conteneurisation accompagnée par une modernisation des infrastructures. Cependant, parallèlement au commerce légal de marchandises, des types de trafics illicites sont également signalés notamment ceux de stupéfiants, de faux médicaments, d’espèces protégées, d’armes, entre autres.

Pour le compte de cette année, cette formation met l’accent sur la lutte contre le trafic de faux médicaments, un fléau responsable de plus de 100 000 morts par an en Afrique, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Le Directeur général de l’ISMI a expliqué que les ports sont d’une importance stratégique pour les économies africaines en ce sens qu’ils sont le principal point d’entrée et de sortie des flux de marchandises.

« L’efficacité d’une stratégie globale de sécurisation repose bien évidemment sur les moyens opérationnels et l’adoption d’un cadre juridique adéquat, mais également sur la capacité des différents acteurs à collecter, analyser, et diffuser l’information afin de cibler les risques, définir des stratégies de lutte et orienter les interventions », a fait savoir Abé Aké Lazare.

« L’organisation de ce séminaire s’inscrit dans cette perspective, c’est-à dire, offrir un cadre pour le renforcement des capacités des structures et services en charge du recueil, de l’analyse et du traitement de renseignements en vue du ciblage des opérations à risques sur les conteneurs », a-t-il ajouté.

Le Coordonnateur régional Action de l’Etat en mer (golfe de Guinée) de la Coopération française a pour sa part souligné que ce séminaire vise non seulement à identifier les menaces et risques de criminalité portuaire spécifiques au golfe de Guinée, mais aussi à renforcer les capacités des équipes dédiées au ciblage des opérations à risques sur les conteneurs, et aux équipes dédiées au contrôle et à la fouille des conteneurs.

Bien évidemment, il sera également question de faire le point sur les dispositifs de contrôle existants, le cadre juridique en place, les structures existantes en matière de partage de l’information et de coordination de l’action des services, avec un focus particulier sur le trafic de faux médicaments, thème au menu des travaux.

« En matière de sécurité maritime, et dans un monde globalisé, la maîtrise des flux de marchandises est un enjeu vital qui nécessite que l’on s’y intéresse de près, et que l’on agisse sans attendre pour lutter contre les trafics frauduleux (qui ne perdent pas une secondes pour s’organiser) », a relevé Guillaume de BEAUREGARD.

Prévue pour prendre fin ce vendredi 13 mars, cette formation est soutenue par la République de Côte d’Ivoire et organisée par la coopération française via la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense (DCSD), en partenariat avec la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects française (DGDDI) et le poste de l’Attaché douanier régional.

David S.