Le projet « AmplifyPF » pour plus d’accès aux services de planification...

Le projet « AmplifyPF » pour plus d’accès aux services de planification familiale

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Le Ministre de la santé et de l’hygiène publique, Prof. Moustafa Mijiyawa a lancé ce mardi 11 juin à l’hôpital de Bè à Lomé, un nouveau projet dénommé AmplifyPF. Mis en œuvre dans quatre pays de la sous-région ouest africaine à savoir le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Niger et le Togo, le projet AmplifyPF vise une mobilisation des partenaires en faveur de l’élargissement de l’accès et de l’utilisation des services de planification familiale de qualité en Afrique de l’ouest.

Financé à hauteur de 18,5 millions Dollars US par l’USAID, ce projet qui s’étend sur une période de cinq (5) va apporter un appui aux districts sanitaires pour améliorer les prestations de services de planification familiale (PF) et assurer aussi une meilleure coordination des projets SR/PF financés par le gouvernement Américain dans la sous-région.

« AmplifyPF est un projet hybride qui va soutenir les actions en matière de prestations de service mais surtout d’aider les pays à mieux coordonner les interventions en matière de planification familiale. Ce projet vient pour faire en sorte que les expériences qui ont été menées puissent couvrir l’ensemble du territoire. Donc désormais au Togo, amplifyPF va appuyer le ministère de la santé pour que les femmes qui ont accouché adoptent la planification familiale leur permettant de ne pas tomber grosse immédiatement après avoir accouché », a déclaré Aguima Frank Tankoana, Directeur régional du projet.

Selon le Prof. Moustafa Mijiyawala, ministre de la santé et de l’hygiène publique, la lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile reste un enjeu vital dans la région ouest africaine. Au Togo, le taux de mortalité maternelle reste élevé et estimé à 401 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes.

L’indice synthétique de Fécondité est à 4,8 avec un taux relativement élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale estimé à 33,6 % et un taux de prévalence contraceptive moderne bas (17,3 % selon l’ESDT-III 2013-2014).

« Une telle situation n’est évidemment pas sans risque pour nos mères, nos femmes et sœurs en âge de procréer, les familles entières sont régulièrement endeuillées car donner la vie devient pour ces femmes, le risque le plus élevé », a-t-il déploré.

Il faut noter que le Togo dispose de plans d’action budgétisés pour le repositionnement de la Planification Familiale. Celui en vigueur (2017-2022) prévoit d’augmenter le taux de prévalence contraceptive moderne de 24,4 % en 2017 à 35,5 % à l’horizon 2022. Au Togo, le projet AmplifyPF couvrira la période 2018-2023 et sera mis en œuvre dans 3 districts sanitaires.

Elisabeth S.