Les choses vont très vite du côté de la Commission Nationale Electorale Indépendante (CENI), institution chargée de l’organisation des élections au Togo. Le Président de cette Commission, Prof. Kodjona Kadanga annonce le démarrage du recensement électoral à partir du 1er Octobre prochain dans la perspective des élections législatives fixées au 20 décembre 2018.
Selon le chronogramme annoncé par la CENI à l’occasion d’une rencontre tenue cette semaine avec les membres des CELI (Commission Electorale Locale Indépendante) du Grand Lomé, le recensement électoral dans la zone 1 démarre le 1er Octobre 2018. Celui de la zone 2 démarre le 17 octobre.
Depuis le vendredi 17 août dernier, la liste des candidats présélectionnés pour pourvoir aux postes ouverts au personnel électoral est rendue publique. Au total 5 032 jeunes togolais seront recrutés à l’issue de la phase des présélections.
C’est au lendemain de la publication de la feuille de la CEDEAO, que la CENI a annoncé la reprise de ses activités. Dans ses recommandations, la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO avait invité en effet le gouvernement à procéder à la révision intégrale du fichier électoral en vue de l’organisation des prochaines élections législatives. La date du 20 décembre 2018 a été fixée pour la tenue desdites élections.
Il faut souligner qu’en ce qui concerne ce processus électoral, les responsables de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition avaient dans un mémorandum rendu public jeudi dernier, dénoncé une « reprise unilatérale des travaux à la CENI », avant de proposer une série de mesures dont : la recomposition paritaire de la Commission entre les deux protagonistes de la crise, la désignation de commun accord d’une personnalité neutre pour présider la CENI, la relocalisation des CELI au niveau de la Commune et non de la Préfecture, la composition paritaire des CELI de même que des Centres et Bureaux de recensement et des Centres et Bureaux de vote entre autres.
Au sujet justement de la révision intégrale du fichier électoral, la coalition de l’opposition (qui n’a toujours pas envoyé ses représentants à la CENI), propose pour sa part la réalisation d’un recensement électoral national biométrique intégral. Cette opération pourra selon elle, s’appuyer sur l’organisation d’audiences foraines pour la délivrance d’acte nécessaire à l’établissement de carte nationale d’identité aux électeurs qui n’en ont pas.
David