Face à la presse ce jeudi à Lomé, la coalition de l’opposition togolaise s’est prononcée sur l’actualité socio politique du Togo. Cette coalition dirigée par la coordinatrice Mme Brigitte Kafui Adjamagbo Johnson (secrétaire générale de la Convention démocratique des peuples africains, CDPA) s’est prononcée à cet effet sur plusieurs sujets brulants au rang desquels, le discours sur l’état de la nation prononcé par le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé devant l’Assemblée nationale le 26 avril dernier, la question des élections locales et les réformes constitutionnelles et institutionnelles.
Selon la déclaration lu par Antoine Folly, délégué général de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo), le discours prononcé par le président de la République le 26 avril dernier devant les députés n’est rien d’autre qu’un « catalogue de belles intentions et de promesses démagogiques qui n’engagent que ceux qui les ont écoutées ».
« L’indifférence générale qui a marqué cet événement auprès des populations togolaises témoigne du peu d’intérêt et de crédit qu’accordent désormais les Togolais aux illusions dont le RPT/UNIR les abreuve depuis plus d’un demi-siècle », a déclaré Antoine Folly.
Pour ce dernier, Faure Gnassingbé n’en était pas à son premier exercice du genre parce qu’il avait déjà tenu en 2006 devant une Assemblée nationale également monocolore, les mêmes illusions et les mêmes promesses qu’il a tenu le 26 avril dernier.
« Tout ceci n’est qu’un tableau paradisiaque peint par le chef de l’Etat mais qui se trouve sur tous les points en total déphasage de la situation que vivent les Togolais », a-t-il ajouté.
Sur la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles, la coalition considère que seul la proposition de l’expert constitutionaliste de la CEDEAO est un compromis minimum susceptible de répondre aux aspirations des togolais. À cet effet, elle estime que « les réformes à adopter par l’Assemblée nationale doivent refléter fidèlement la lettre et l’esprit de la proposition de la CEDEAO pour un règlement définitif de ce grave contentieux entre le régime au pouvoir et le peuple Togolais ».
Concernant les prochaines élections locales, la coalition a clairement indiqué sa volonté de participer à ces élections si et seulement si toutes les conditions de transparence sont réunies : « Pour sa part, la coalition est extrêmement préoccupée par les conditions de ces élections et craint un remake du 20 décembre 2018 ». Elle compte à cet effet saisir Faure Gnassingbé dans les jours à venir sur la question des élections locales en vue d’assurer l’organisation de ces élections transparentes et inclusives.
Il faut rappeler que dans son discours du 26 avril, le Chef de l’Etat avait annoncé entre autres, l’accélération du processus électoral pour l’organisation des prochaines élections locales, la revalorisation dès janvier 2020 de la valeur indiciaire afin d’améliorer le pouvoir d’achat des togolais, la reprise (toujours dès janvier 2020), de l’allocation de départ à la retraite d’une façon soutenable et compatible avec la poursuite des efforts d’assainissement des finances publiques, la poursuite de la mise en œuvre des programmes dans le cadre du Plan national de développement (PND) en faveur de la promotion de l’emploi, de la réduction de la pauvreté et de la prospérité partagée.
Elisabeth S.