Liberté de la presse 2023 : Le Togo gagne 30 places dans...

Liberté de la presse 2023 : Le Togo gagne 30 places dans le classement de RSF

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Le Togo gagne 30 places dans le classement 2023 de Reporters sans frontières
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Le Togo réalise un bond de 30 places dans le classement mondial 2023 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF). Le pays se classe désormais au 70è rang sur un total de 180 pays dans ce classement annuel dévoilé ce mercredi 3 mai à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse.

Le Togo a obtenu un score de 63,06 points, avec une amélioration de 5,89 par rapport à l’année dernière (57,17 points) et se classe 14ème place au plan africain. « Au Togo, la liberté de la presse est reconnue et garantie par l’État. Le Code de la presse ne prévoit plus de peine privative de liberté depuis 2004 », indique Reporters Sans Frontières. Les analystes de l’ONG soulignent que si aucun journaliste ni collaborateurs de médias n’a été tué depuis le 1er janvier 2023 contrairement à d’autres pays, « les médias sont confrontés à d’importantes difficultés financières ».

Le ministre togolais de la communication et des médias a salué ce progrès qui selon lui, illustre l’engagement du Président de la République Faure Gnassingbé à « faire du Togo un cadre propice au rayonnement de la presse nationale, professionnelle et libre, au service du développement ».

« Je salue l’ensemble des acteurs avec qui nous œuvrons pour que le journalisme libre demeure ce sage compromis entre liberté et responsabilité. Ainsi, pourrons-nous ensemble façonner un avenir de droits, avec la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme », a ajouté le ministre Akodah Ayéwouadan.

Dans l’ensemble des 180 pays évalués, il apparaît que la situation est « très grave » dans 31 pays, « difficile » dans 42 et « problématique » dans 55, alors qu’elle est « bonne » ou « plutôt bonne » dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10.

« Le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes, des changements inédits, par exemple la hausse de 18 places du Brésil et la chute de 31 places du Sénégal. Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer », a déclaré Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF.

En tête de classement, c’est la Norvège qui conserve sa première place pour la 7e année consécutive. Un pays non nordique est placé en seconde position, à savoir l’Irlande (2e ; +4), avant le Danemark (3e ; -1). Les Pays Bas (6e), qui gagnent 22 places.

Il y a eu des changements en bas du classement. Le trio de fin est composé exclusivement de pays asiatiques notamment le Vietnam (178e), qui a « parachevé sa chasse aux reporters et aux commentateurs indépendants », la Chine (179e ; -4) qui a la plus grande prison pour les journalistes au monde et l’une des principales puissances exportatrices de contenus de propagande selon RSF et, sans grande surprise, la Corée du Nord (180e).

David S.