Environ trois cents (300) délégués et experts venus de dix (10) pays d’Afrique subsaharienne, maghrébine et d’Europe participent depuis ce lundi à la 5ème édition du colloque scientifique international axé sous le thème : « Eau, développement durable (E3D) ».
C’est une initiative de l’association innovation et technologie de Sfax (Tunisie), des écoles des mines d’Alès et de Saint Etienne (France), de l’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte) et des Universités de Lomé et de Kara (Togo) avec un sous thème : « quel type de coopération entre les universités et les industries pour un développement durable ?».
Ouverte par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Octave Nicoué Broohm, en présence de son collègue de l’Environnement et des ressources forestières, André Johnson, cette rencontre scientifique internationale de cinq (5) jours se veut un cadre d’échange entre chercheurs et industriels sur la gestion raisonnée de l’eau, le traitement et la valorisation des déchets et la promotion des énergies renouvelables.
Selon les indicateurs, plus de 3 milliards de citadins génèrent 1,3 milliard de tonnes de déchets solides par an, soit 1,2 kg par personne par jour. Cette quantité de déchets passera à 2,2 milliards de tonnes en 2025, ce qui représente une hausse de 70% provenant des villes à forte croissante des pays développés.
« Au-delà des conventions internationales, il importe de nous mobiliser davantage pour rechercher et promouvoir les meilleures stratégies de gestion et de traitement des déchets. Faire des déchets domestiques et industriels des sources de matières secondaires, des alternatives d’énergies renouvelables », a indiqué M. Broohm.
Pour le président de E3D, Martin Yelkouni, la gestion des déchets leur offre l’opportunité de relever le défi de la salubrité et des emplois verts dans la mesure du possible, d’où l’importance de ce colloque qui, selon lui, mobilise l’expertise francophone et africaine autour des débats et un partage d’expériences avec conférences plénières en terme de communication.
Saluant cette rencontre, le ministre de l’Environnement et des ressources forestières a pour sa part indiqué qu’en dehors des préoccupations purement scientifiques qui réunissent ces participants, il faut reconnaître que la question de l’environnement et du développement durable en appelle à l’urgence d’une réaffirmation des grands principes partagés au sein de l’Organisation des Nations Unies (ONU). Il a par ailleurs ajouté qu’il faudra également une prise de conscience collective, à la responsabilité des citoyens par des actions fortes et politiques plus volontaristes.
Pour information, les dix (10) pays participants à ce colloque sont le Bénin, le Burkina-Faso, la Côte d’ Ivoire, l’Egypte, la France, Haïti, la Suisse, la Tunisie, le Niger et le Togo.