« C’est devenu insupportable, ces poussières et odeurs nauséabondes qui parviennent jusqu’à nos chambres à coucher et cuisines. Nous sommes obligés de fermer en tout temps nos portes et fenêtres alors que nous avons des enfants asthmatiques. Nous voudrions que diligence soit faite afin qu’on trouve une solution rapide à cette situation». Ce cri d’alarme d’une riveraine du carrefour Tokoin-Séminaire à Lomé témoigne de l’ampleur de l’environnement insupportable que vivent depuis un certain temps déjà, les habitants de ce quartier de Lomé.
En effet, des égouts atteints dans le cadre des travaux (à priori abandonnés) de reconstruction de la voie sur laquelle est situé ce carrefour, laissent s’échapper des eaux usées d’une odeur nauséabonde. Une situation qualifiée de « torture environnementale » par le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) au cours d’un point de presse tenu sur le site même le 30 janvier dernier. Pour l’association présidée par Dosseh SOHEY, il s’agit d’ « un théâtre d’une autre époque » d’autant plus que ce carrefour est situé en plein cœur de Lomé.
A cela vient s’ajouter la poussière à longueur de journée que la population est obligée de respirer, ce qui n’est pas sans conséquence sur leur santé.
« La situation est arrivée à un point où l’on doit siffler la fin de la récréation pour entreprendre des actions à l’endroit des autorités en charge de l’assainissement dans le but de mettre fin à cette torture environnementale », estime le CRAPH qui, par ailleurs, demande d’une part au ministère de l’Environnement et des Ressources forestières, à celui des Infrastructures et des Transports, et d’autre part à CECO BTP (chargée de la réalisation des travaux), et à la Mairie de Lomé de prendre leurs responsabilités, chacun en ce qui le concerne, pour le rétablissement de la situation.
Cris DADA