Lomé la capitale Togolaise abrite depuis ce mercredi 23 janvier, un atelier de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité des Nations Unies, a constaté une journaliste de l’Agence de presse La Voix de la Nation. Placée sous le thème « renforcement de la mise en œuvre des contrôles nationaux relatifs au commerce stratégique dans le cadre de la résolution 1540 (2004) du Conseil de sécurité », cette rencontre a réuni vingt-cinq participants et experts issus des services et départements techniques tels que la Douane, les ministères de la défense et des affaires étrangères, l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes chimiques (ANIAC-TOGO), la sécurité, le commerce et la justice.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le représentant du ministre des affaires étrangères, le Colonel Djato Essodina en présence du coordonnateur-résident du Système des Nations Unies au Togo, Damien MAMA, et du représentant de la Délégation de l’Union Européenne au Togo Bruno HANSLES.
Initié par le gouvernement en collaboration avec l’Organisation mondiale des douanes, le comité 1540 et le centre régional des Nations Unies pour la paix et désarmement en Afrique (UNREC), les travaux de cette rencontre vont permettre de renforcer les capacités techniques et opérationnelles de ces acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la résolution 1540 (2004).
La résolution 1540 votée le 28 avril 2004 par le Conseil de sécurité des Nations unies, réaffirme que la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques et de leurs vecteurs constitue une menace pour la paix et la sécurité internationales. Cette résolution en son article premier, impose aux États membres de « s’abstenir d’apporter un appui, quelle qu’en soi la forme, à des acteurs non étatiques qui tenteraient de mettre au point, de se procurer, de fabriquer, de posséder, de transporter, de transférer ou d’utiliser des armes nucléaires, chimiques ou biologiques ou leurs vecteurs ».
Le Togo a l’instar de la plus part des pays membres des Nations Unies, soutient la pleine mise en œuvre de cette résolution qu’il considère comme un moyen important de réduire les risques de prolifération des armes de destruction massive et de contribuer à la paix et à la sécurité alimentaire.
« Il urge donc pour le Togo de se doter des moyens de s’engager dans la lutte contre la prolifération des armes et matériels dangereux en prenant en compte les défis et risques émergents. C’est en cela que cet atelier trouve toute sa raison d’être », a indiqué le Colonel Djato Essodina. Il a précisé que pour le compte de l’année 2017, le Togo a intercepté une tonne d’héroïne et de cocaïne et a appréhendé 318 trafiquants.
« Dès l’adoption de la résolution 1540 (2004), le Togo s’est adhéré avec tous ces implications juridiques et cette adhésion s’est traduit par l’édition de 2 rapports, le 1er en 2010 et le second en 2014 assortis d’un plan d’action national et dans ce plan, il y a le point n°7 relatif au renforcement des capacités techniques opérationnel, objet de l’atelier de ce jour. En plus le Togo de part sa situation géographique et son port constitue un corridor logistique pour les pays de l’hinterland, cela va de soit que la lutte efficace pour Trafic illicite passe par la maitrise du flux des échanges aux frontières du pays et nous sommes là ce matin pour voir à quel niveau nous en sommes au Togo dans la mise en œuvre du plan d’action national », a déclaré SOUMANI Kaburou, point focal national 1540.
Durant trois jours, les participants seront outillés sur la relation d’interdépendance entre la résolution 1540 (2004), les contrôles d’exportation et d’autres mécanismes internationaux liés à la sécurité des armes de destruction massive. Ils analyseront ensuite les progrès réalisés par le Togo dans la mise en œuvre de son plan d’action national. Au terme de la rencontre, les participants adopteront sur la base du guide de mise en œuvre de l’application des contrôles aux échanges de nature stratégique publié par l’OMD, une feuille de route indiquant comment l’OMD s’engagera à fournir une assistance au Togo au cours des prochaines années.
Elisabeth S.