L’Association Togolaise pour le Bien-être familial (ATBEF) a organisé du 22 au 26 février à Atakpamé dans la préfecture de l’Ogou, un atelier de formation des inspecteurs et des cadres de l’éducation en Education complète à la sexualité (ESC).
Il s’est agi de renforcer les compétences de 21 cadres du ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat ministère y compris les inspecteurs en ESC et du Comité de pilotage (Copil); un complément aux initiatives de l’Etat pour lutter contre les phénomènes de grossesses et mariages précoces, des infections aux IST/VIH/SIDA, de la mortalité maternelle et infantile et tous les autres maux qui touchent la jeunesse du pays.
Les participants venus de toutes les régions du pays devront mettre en place un pool d’expert en ECS qui va contribuer à la formation des jeunes dans un cadre convivial et dynamique. Cette rencontre réside également dans la mise à échelle qui est une stratégie susceptible de toucher plusieurs enseignants et jeunes en matière d’éducation sexuelle et de la santé de reproduction.
Selon le secrétaire général du ministère des enseignements primaire, secondaire, technique et de l’artisanat, M. Ahiya Emmanuel, il est observé que les grossesses précoces exposent les jeunes filles à une santé fragile, un bas niveau d’éducation qui les empêche de participer économiquement et politiquement aux processus de prise de décision dans leur pays et à une féminisation de la pauvreté.
Le directeur des programmes de l’ATBEF, M. Noussoukpoe Sélom a remercié les différents partenaires qui ont soutenu cette initiative et a invité les différents acteurs du système éducatif à améliorer leurs connaissances sur l’ECS afin d’aider les jeunes à réduire significativement les prises de risque.
En rappel, une analyse situationnelle de l’EDST en 2014 au Togo révèle que les adolescents et les jeunes sont les cibles privilégiées de plusieurs maux notamment la grossesse précoce (avant 18 ans) : 17,3 %, plus de 3000 grossesses précoces en milieu scolaire chaque année, des besoins non satisfait chez les adolescents : 84 %, un taux de mortalité maternelle et infantile : 401% et celui de prévalence du VIH : 2,5%.
Il faut souligner que cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet GAC « Habiliter et autonomiser les jeunes grâce à la prestation de services de santé sexuelle et reproductive et d’éducation sexuelle complète fondées sur les droits » initié par l’international Planned Parenthood Fédération (IPPF) à travers son association ATBEF.
Depuis Atakpamé, Evrard Nomanyo