Les choses ont beaucoup évolué ce dimanche à quelques heures de l’ouverture du dialogue politique prévu ce lundi 19 février sous la conduite du Président ghanéen Nana Akufo-Addo déjà présent à Lomé pour la circonstance. Il a été accueilli à sa descente de l’avion en début de soirée à l’Aéroport international de Lomé par son homologue togolais Faure Gnassingbé avec qui il a eu un tête à tête. Le Chef de l’Etat ghanéen a été ensuite conduit à sa résidence à l’hôtel du 2 février où se tiendra le dialogue qu’il aura à présider.
En ce qui concerne le dialogue proprement dit, les travaux préliminaires ont été déjà faits par le comité préparatoire. Après quatre jours d’intenses activités, le pouvoir et la Coalition des 14 partis de l’opposition sont en effet parvenus ce dimanche à s’entendre sur le format du dialogue à savoir le « Règlement intérieur ». Il vise à fournir un éclairage sur les différents aspects du processus du dialogue afin d’en assurer l’efficacité et la transparence.
Selon le règlement intérieur établi, le processus du dialogue a pour objectif de permettre aux acteurs politiques eux-mêmes, d’arriver à un accord global sur les questions qui alimentent la crise actuelle dans la paix et la concorde nationale, dans le respect de l’ordre constitutionnel et des institutions de la République.
De manière spécifique, il s’agira de trouver un accord sur les questions à l’origine de la crise afin d’envisager l’avenir sociopolitique du pays sur des bases consensuelles, de s’entendre sur des mesures concrètes à même de rétablir la confiance entre les acteurs, et d’établir un mécanisme de mise en œuvre de l’accord et de son suivi.
Pour une bonne tenue des pourparlers, les parties prenantes se sont engagées à mener un dialogue constructif, de bonne foi et dans un esprit de compromis, d’ouverture, de tolérance et de respect mutuel.
« Ce qui nous impressionne, c’est la bonne volonté des deux parties et l’enthousiasme qu’elles manifestent, afin de trouver une solution durable à la crise. Nous sommes très encouragés par la bonne foi des deux parties », s’est réjoui Daniel Osei, le porte-parole des facilitateurs.
Au dialogue, chacune des deux parties (pouvoir et opposition) sera représentée par sept (07) délégués dûment mandatés avec pouvoir de prise de décision. « Le nombre des délégués pourrait être élargi si les participants eux-mêmes en prennent la décision », précise le règlement intérieur.
Les mesures d’apaisement exigées par la Coalition des 14 partis de l’opposition, le rétablissement de la Constitution de 1992 et ses implications, la question de la transition, l’organisation du référendum portant révision de la Constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales sont entre autres, les sujets inscrits à l’ordre du jour du processus du dialogue.
Les travaux qui démarrent ce lundi 19 février, dureront au total 10 jours.
David SOKLOU