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Des organisations de la société civile ouest africaine lancent un appel en faveur de la paix au Togo

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Des responsables des OSC lors des échanges
Des responsables des OSC lors des échanges

Le contrôle citoyen de l’action publique et le suivi des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans l’espace CEDEAO étaient au centre d’une rencontre internationale des Organisations de la Société Civile (OSC) ouest africaine qui a pris fin ce samedi à Lomé. Au cours des travaux, ces acteurs régionaux de la société civile se sont prononcés sur la crise sociopolitique qui secoue actuellement le Togo et ont par ailleurs mis en place une coordination régionale de Social Watch, un réseau des organisations des citoyens engagés en faveur de la paix et de la justice.

Au sujet de l’analyse de la situation politique et socioéconomique actuelle du Togo, ces acteurs de la société civile, après avoir dressé un état des lieux et identifié les différentes revendications, ont lancé un appel pour interpeller les différentes parties prenantes de mettre tout en œuvre afin que la paix puisse revenir dans le pays.

« Face à la situation actuelle, il est important que les acteurs dialoguent à nouveau autour des points conflictogènes. Pour nous aujourd’hui, ceci relève d’une démocratie assez forte. S’il y a un dialogue profond et sincère, je pense que ça peut aller. Le souhait de tous les peuples aujourd’hui c’est d’aller véritablement vers la construction des alternatives pour la paix », a indiqué Gustave Assah, président du Conseil d’Administration de Social Watch-Bénin.

Aux institutions de la République, il a été demandé de mettre en place un cadre de dialogue politique permanent qui va permettre la discussion entre les forces politiques pour déboucher sur une feuille de route sur les réformes exigées par une partie de la population.

« Dans ce cadre de dialogue, il va être possible de ramener la confiance qui a été constatée comme un déficit important dans la gouvernance politique au niveau du Togo », a fait savoir Siaka Coulibaly, président du Réseau des OSC pour le développement (RESOSCIDE) au Burkina Faso.

« Nous avons formulé à l’attention de la classe politique, l’esprit de dialogue et de concertation qui n’empêche pas la poursuite des revendications de l’un ou l’autre des camps. Mais que cela se fasse dans un cadre conventionnel dans le cadre des lois et règlements en vigueur et des principes et instruments universels admis en matière de gouvernance politique », a-t-il ajouté.

Il a été également demandé aux gouvernants de procéder à un approfondissement du processus de décentralisation de telle sorte à consolider la démocratie existante et à décompresser les charges des institutions au niveau central. « La décentralisation permettra de remobiliser les togolais à la base pour le processus de développement socioéconomique », a souligné Siaka Coulibaly.

Cet atelier de Lomé a également servi de cadre de partage des expériences de Social Watch-Bénin en matière de contrôle citoyen de l’action publique, et de démarrage des travaux constitutifs de la plateforme des réseaux Social Watch d’Afrique de l’Ouest (SWAO).

David