Les travaux du Sommet extraordinaire de le CEDEAO se sont ouverts ce samedi matin à Lomé dans la capitale togolaise. C’est le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, Président en exercice de l’organisation sous régionale qui a donné le ton au démarrage des travaux de cette rencontre sous régionale qui portera essentiellement sur la crise politique en Guinée Bissau.
Devant ses pairs de la CEDEAO, Faure Gnassingbé a d’abord salué les efforts de paix dans l’espace communautaire notamment les élections apaisées au Libéria et en Sierra Leone. En ce qui concerne la situation en Guinée Bissau, objet du Sommet de Lomé, il a appelé à une intensification des efforts de paix pour la résolution de cette crise.
Le Président en exercice de la CEDEAO s’est réjoui de ce qu’au cours du premier trimestre de cette année, la vie de la Communauté sous régionale a enregistré des « évolutions heureuses » en termes de consolidation de la démocratie, prenant l’exemple des élections apaisées le mois dernier notamment en Sierra Leone.
« Dans toutes les étapes du processus électoral en Sierra Leone, la mission d’observation de la CEDEAO a joué un rôle important et contribué par le dialogue et la concertation, à une issue satisfaisante. Il s’agit là d’un signal encourageant qui confirme notre capacité à faire triompher la paix au sein de la communauté », a-t-il indiqué.
Faure Gnassingbé a en outre salué le leadership et l’engagement de ses pairs de la CEDEAO pour la préservation de la paix dans l’espace communautaire et particulièrement en Guinée Bissau. « Trouver une solution durable à la crise politique et institutionnelle dans ce pays frère est une priorité pour laquelle vous ne ménagerez aucun effort », a-t-il déclaré, tout en appelant au « maintien du fil du dialogue en Guinée Bissau et avec la Guinée Bissau ».
« Notre ambition est de réussir le pari de la paix dans l’espace CEDEAO (…) ; Notre ambition est de faire de la stabilité de nos Etats, une réalité. Car la croissance et la prospérité en sont tributaires. Enfin, notre ambition est de garantir à nos populations, la sécurité à laquelle elle aspire car c’est la condition de leur épanouissement économique et social », a martelé Faure Gnassingbé.
Il a dans ce sens proposé aux Etats de contribuer fortement au financement de la force conjointe du G5 Sahel afin de permettre aux pays engagés de poursuivre le travail déjà entamé en faveur de la paix et de la sécurité.
Les travaux de ce Sommet extraordinaire de Lomé se poursuivent à huis clos. Un communiqué final est attendu à l’issue des débats.
David SOKLOU