Des patrons d’ateliers outillés par l’ASTOVOT pour une meilleure gestion des apprentis

Des patrons d’ateliers outillés par l’ASTOVOT pour une meilleure gestion des apprentis

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Une vue des participants
Une vue des participants

L’Association Togolaise des Volontaires au Travail (ASTOVOT) joue sa partition pour une meilleure relation entre les patrons d’ateliers et leurs apprentis. Cette organisation a entamé ce lundi à Lomé en collaboration avec le Syndicat Autonome des Contrôleurs et Inspecteurs du Travail au Togo (SYNACIT-Togo), une session de formation de deux jours à l’endroit des patrons d’ateliers notamment de couture et coiffure entre autres. Une initiative qui a permis aux participants  de s’outiller en termes de gestion des conflits d’apprentissage et la motivation des apprentis.

« Gestion des apprentis et enjeux », c’est la thématique au centre des échanges de la formation qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième édition du projet dénommée « Dowodu » que pilote cette association.

Selon EZAN Yao Emmanuel, Président de la section Lomé de l’ASTOVOT, cette formation fait suite à une enquête de terrain qui a révélé que de nombreux problèmes se posent au niveau de l’apprentissage au Togo, lesquels problèmes sont liés à la méconnaissance des droits et devoirs aussi bien des apprentis que des patrons.

« Nous voulons non seulement donner plus de visibilité à nos actions, mais aussi aider nos frères et sœurs qui veulent apprendre ou qui apprennent déjà et les patrons aussi bien évidemment à mieux maîtriser ce que c’est que le devoir et les droits des apprentis et des patrons », a-t-il expliqué.

« Les apprentis ne savent pas leur droits, les patrons ne maîtrisent par les droits et devoirs des apprentis. Des fois l’apprentissage devient carrément d’autres travaux qu’on confie  à l’apprenti et il y a lieu d’outiller les patrons pour qu’ils prennent mieux en charge les apprentis »,  a ajouté EZAN Yao.

La formation a reçu l’appui technique du SYNACIT-Togo. Le secrétaire général du Syndicat a estimé que cette initiative est très pertinente parce qu’il s’agit d’un sujet qui intéresse en premier et relève du domaine de l’inspection du travail. « Nous sommes les acteurs indiqués pour apporter l’éclairage qu’il faut au monde de l’apprentissage au Togo », a indiqué KOUSSODJI Yao Enyonam.

« Fondamentalement, tout les conflits qui naissent partent de comment la collaboration a été conçue, d’où l’importance du cadre juridique. Si vous prenez l’initiative de recevoir dans votre atelier un apprenti pour l’éduquer, le former pour qu’il devienne aussi demain un patron d’atelier, il faut forcément passer par le contrat du travail. De ce contrat naissent des obligations et devoirs pour les deux parties », a-t-il fait savoir, regrettant au passage le fait qu’aujourd’hui, il n’est pas rare de constater que les apprentis sont des fois traités comme des esclaves par des patrons et que d’un autre côté, il y a aussi des apprentis qui ont des comportements qui sont de nature à créer des relations conflictuelles avec leurs patrons.

Créé depuis 1957, l’ASTOVOT est l’une des premières associations en Afrique de l’Ouest et la première au Togo selon le Coordonnateur des Programmes. Avec environ 800 membres à l’échelle nationale, ASTOVOT a pour but de promouvoir le volontariat national et international. Au rang de ses objectifs figure celui de favoriser la circulation  des personnes et leurs biens et d’appuyer les jeunes dans leurs initiatives de développement. L’organisation compte à ce jour plus de 200 volontaires nationaux et accueille chaque année, au moins 80 volontaires internationaux.

David