Perquisition : 86 machettes retrouvées par la Police chez un seul individu

Perquisition : 86 machettes retrouvées par la Police chez un seul individu

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Une vue des machettes

La tentative d’insurrection du 23 novembre dernier à Lomé et à Sokodé continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Mardi, la Direction Générale  de la Police Nationale (DGPN) a présenté  dans ses locaux  à Lomé, dix-huit (18) personnes présumées  auteurs et complices de l’agression armée contre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Au rang de ces personnes, un individu chez qui la Police affirme avoir retrouvé 86 machettes suite à une perquisition.

« On a trouvé 86 machettes dans une perquisition chez un seul individu », a indiqué le Lieutenant-colonel Yaovi OKPAOUL, Directeur général de la Police Nationale. Ce dernier précise que d’autres objets dangereux notamment des frondes avec les projectiles fabriqués en fer, des lances, des flèches traditionnellement empoisonnés sont également retrouvés chez d’autres individus membres du réseau.

Selon la Police, ces personnes arrêtées suite à des enquêtes, appartiennent à un mouvement dénommé « Tigre révolution », créé il y a moins d’un an par le nommé Touré Madjidou alias « Master Tiger », togolais mais résidant en Belgique. « L’objectif ultime de ce mouvement est d’organiser une révolution nationale afin de déstabiliser les Institutions de la République en trois (03) jours », fait savoir la Police nationale qui précise qu’avant la date du 23 novembre, les radicaux du Mouvement capables d’affronter les Forces de Défense et de Sécurité ont été soumis à une préparation mystique auprès de deux marabouts notamment Awali (présenté comme le n°2 du groupe) et Alfa Mohamed.

« Le mouvement est progressivement constitué avec des adhérents un peu partout dans le pays en particulier à Lomé, Sokodé, Tchamba, Anié. Plusieurs réunions ont pu se tenir au domicile du nommé Awali, le Nº2 du groupe et premier responsable du groupe résidant au Togo. Au départ de cette organisation obscure, il y a le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam », a déclaré le Directeur général de la police.

« Suivant les déclarations des uns et des autres, c’est au cours des réunions du PNP qu’ils ont été approchés par des individus qui leur proposent de se joindre à un mouvement plus radical et révolutionnaire. Après l’accord, le numéro de téléphone de la recrue est envoyé à Master Tiger qui, étant l’administrateur du groupe, l’insère dans leur plateforme WhatsApp », a expliqué le Lieutenant-colonel Yaovi OKPAOUL qui rassure que les actions de ce mouvement n’iront pas loin.

« On ne se laissera pas faire par ce mouvement qui pense qu’ils peuvent accéder au pouvoir par une révolution. C’est clair. Ça ne sert à rien, ils ont été aussi loin cette fois-ci, ils n’iront pas plus loin que ça », a-t-il martelé.

Interrogés, certains présumés auteurs reconnaissent les faits et ont affirmé leur appartenance au Mouvement. « Je suis rentré dans ce mouvement par le biais d’un ami. Notre objectif n’était pas de tuer les gens mais pour dire aux autorités que nous sommes déterminés et que nous voulons que nos conditions changent. « Les habits noirs que nous portons nous protègent contre tous surtout les balles », a fait savoir un individu. D’autres par contre, disent ne rien comprendre des charges portées contre eux.

Il faut souligner que ces violences du 23 novembre ont fait dans le rang des gendarmes un mort et quatre blessés. Par ailleurs, un camion de clinker a été brulé et des voitures saccagées. Quatre fusils AK 47ont été également emportés. Les investigations sont toujours en cours.

David S.