Les femmes de la préfecture de l’Ogou à l’instar de leurs consœurs de par le monde, ont observé ce mercredi 08 mars à Atakpamé, le 46ème anniversaire de la journée internationale de la femme, une journée d’engagement des nations et de mobilisation des acteurs sociaux pour la promotion de l’égalité homme-femme.
Les festivités ont été ponctuées par diverses activités autour d’une thématique centrale : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ».
Le Togo qui veut assurer aux femmes et aux hommes un accès équitable à l’outil de développement notamment le digital, a placé les festivités sous le sous-thème : « Agir ensemble pour une participation politique et citoyenne des filles et femmes ». L’esprit étant d’amener la femme Togolaise à saisir les opportunités des nouvelles technologies offertes aux femmes pour leur autonomisation.
L’épilogue des manifestations a été marqué à l’action sociale d’Atakpamé par un panel de communications transmises en direct sur les radios locales.
Cette initiative financée par le bureau régional Plan International Togo/plateaux et organisée conjointement avec la direction régionale de l’action sociale, de la promotion de la femme et de l’alphabétisation des plateaux, vise à susciter l’engouement chez les femmes à accéder aux instances de décision tant privé que publique à travers leurs formations à base des Technologies de l’information et de la communication (TIC).
Cette a été présidée par le directeur régional de l’action sociale des plateaux M. Ahe Kokouvi Dodji, de celui de la planification et de l’aménagement du territoire des plateaux M. Alli Essossinam représentant le préfet de l’Ogou et le directeur régional Plan International Togo/Plateaux, en présence de diverses autres personnalités.
Ce panel de communications a été co-animé par des invités venant de direction de l’action sociale et dePlan International Togo (bureau d’Atakpamé), de Togocom, des associations Youth panel et Campagne des Femmes sous la modération de Yaou-Bide Boyodi.
L’essentiel des communications a mis l’accent sur l’origine de 8 mars, l’objectif du thème de l’année, les rapports entre les femmes d’avant 8 mars et le progrès réalisé dans le respect de l’égalité du genre après cette date, l’avantage des filières techniques et la méthode utilisée pour fasciner un grand nombre de filles à embrasser cette filière, les impacts négatifs et positifs sur le genre dans le développement, les obstacles liés à l’égalité du genre et des propositions pour y parvenir, l’importance des TICs dans l’égalité ainsi que ses inconvénients.
Les panelistes ont expliqué leurs parcours et expériences dans ce domaine de TICs suivis des conseils aux filles. Ils ont indiqué que le 8 mars n’est pas une fête mais une journée donnée aux femmes pour penser à leur situation et à leurs droits.
Pour eux, cette une journée internationale des droits de la femme dans le sens où c’est une lutte pour l’égalité des droits entre l’homme et la femme et non l’égalité entre l’homme et la femme.
Ils ont fait savoir que le thème de l’annéeinterpelle fortement dans la mesure où penser équitablement signifie, penser à ce que chacun soit pourvu de ce dont il a besoin pour se développer.
Pour les organisateurs, les femmes sont capables de tous mais le plus souvent, elles manquent de confiance. Ils leur ont demandé d’avoir de la détermination et de changer leur manière de voir, d’appréhender et de concevoir les choses.
Selon eux, bâtir intelligemment, c’est construire en tenant compte des réalités de l’heure, des valeurs, de la culture des femmes, etc…
Selon M. Soba Palakeyem, innover pour le changement, c’est changer de mentalité, oser aller à contre-courant des fois, oser rêver le changement. Il s’agit de la foi, d’un objectif, de la passion, de la persévérance et de la patience. Pour finir, il a appelé les participants à gérer les préjugés avec habileté, croire en leur aptitudes et possibilités, réinitialiser leur mentalité et aussi et surtout agir.
Se référant au sous thème, M. Ahe Kokouvi Dodji a souligné que c’est un appel à la réflexion sur la question de la technologie visant à booster les femmes dans les programmes de développement. Cette réflexion à son avis, doit tourner autour du progrès du numérique, de la manière dont elles peuvent être utilisés pour améliorer les activités des femmes.
L’orateur en invitant les femmes à être accessible aux TICs pour s’informer sur leurs situations et droits fondamentaux et sur les opportunités de leur promotion, a conclu que l’accès à ces outils n’est plus aujourd’hui une simple option, mais de plus en plus le moyen principal de participer à l’éducation, à l’emploi, à la vie civique, artistique, culturelle, sociale et aux loisirs.
Mlle Esse Komlan, en faisant un tour d’horizon de la place de la femme au Togo et ailleurs, a déploré la faible représentation des femmes Togolaises dans les instances décisionnelles malgré les efforts des gouvernants. Il a constaté que l’arsenal juridique Togolais était très fourni en matière de promotion des droits de femme. Cependant les choses évoluent lentement au goût des femmes et des activistes des droits de la femme.
Pour y arriver, elle propose de toujours renforcer les capacités des mères afin qu’elles puissent donner confiance aussi bien au garçon qu’à la fille pour qu’elle puisse faire de bonnes études en vue d’accéder aux postes décisionnelles.
Les manifestations organisées dans une ambiance empreintes de convivialité et bon enfant, d’esprit de solidarité, et de joie ont pris fin avec un partage de repas après un match de football féminin qui a opposé les femmes des organisations de la société civile à celles des services étatiques sur un score de 1 but à zéro en faveur des femmes des OSC.
Depuis Atakpamé, Evrard Nomanyo