Alors que les maliens sont dans l’attente des résultats du second tour de l’élection présidentielle qui s’est tenu le dimanche 12 août dernier, le candidat de l’opposition, opposé au président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, annonce son intention de rejeter les résultats de l’élection avant même leur publication. Soumaïla Cissé l’a fait savoir devant ses partisans ce lundi 13 août tout en appelant les maliens à se mobiliser.
« J’appelle tous les Maliens à se lever (…) ; Nous n’accepterons pas la dictature de la fraude », a lancé Soumaïla Cissé du haut d’une tribune, à son quartier général de campagne. Il a de nouveau accusé le gouvernement de fraude électorale.
Il faut souligner que depuis le début de la campagne électorale, Soumaïla Cissé n’a cessé de dénoncer un scrutin frauduleux sans pour autant se retirer de la course pour le fauteuil présidentiel.
A l‘image du premier tour, le scrutin du dimanche a été émaillé par des incidents notamment sécuritaires. Selon un bilan dressé lundi par le Ministère de la sécurité intérieure, 490 bureaux de vote n’ont pas pu organiser le vote. Les régions concernées sont celles de Tombouctou au Nord et le centre du pays.
« C’est essentiellement la peur de certaines populations qui n’ont pas accepté qu’on ouvre les bureaux par peur des représailles. Il y a quelques cas où les bandits sont venus effectivement perturber les lieux et le dispositif. Ceux qui ont juré qu’il n’y aurait pas d’élections, nous ne les avons jamais sous-estimés. Nous avons déployé plus de 6 000 éléments supplémentaires tant que tous les bulletins, tous les procès-verbaux ne sont pas acheminés jusqu’à Bamako, à la Commission nationale de centralisation. Nous allons rester vigilants », a indiqué Salif Traoré, ministre de la Sécurité intérieure Mali.
David