Depuis Londres où il séjourne pour des activités de mobilisation des investisseurs au profit de la mise en œuvre du Plan national de développement (PND), le chef de l’Etat Togolais Faure Gnassingbé s’est exprimé au micro de nos confrère de la BBC au sujet de sa candidature ou non pour la présidentielle de 2020. Le moins que l’on puisse retenir de cette sortie médiatique est que le dirigeant togolais semble entretenir le suspens au sujet de sa candidature pour la prochaine élection présidentielle prévue l’année prochaine.
« Les règles sont là, l’essentiel, c’est de respecter la loi et les dispositions constitutionnelles de son pays. Je pense que cela règle cette question. Aujourd’hui, si j’ai la possibilité de me représenter, constitutionnellement, je prends acte et le moment venu, je prendrai ma décision », a déclaré Faure Gnassingbé, précisant qu’il a encore « quelques mois de réflexion ». « Après, je verrai ce que mon parti politique décidera », a-t-il fait savoir.
Le 8 mai dernier, les députés togolais ont adopté une révision constitutionnelle qui limite certes, le mandat présidentiel. Mais la nouvelle loi fondamentale permet à l’actuel chef de l’État (élu en 2005 puis réélu en 2010 et en 2015), de se représenter en 2020 et en 2025.
Aux yeux de certains analystes politiques, il est certains que Faure Gnassingbé soit candidat en 2020. Au sein même de sa formation politique Unir (Union pour la République), le débat ne se poserait même pas.
Par ailleurs, Faure Gnassingbé s’est également exprimé au sujet des manifestations pacifiques publiques au Togo. Le chef de l’Etat, contrairement à certaines organisations de la société civile qui dénoncent une restriction de la liberté de manifester dans le pays, note que les manifestations ne sont pas interdites. Il précise toutefois que des manifestations avec des « armes de guerre » ne seront pas tolérées.
« Depuis 2017, les gens manifestent de façon abondante. Mais je ne saurai tolérer des manifestations avec des armes de guerre. Cela n’est toléré nulle part. Ce n’est pas parce qu’on vous indique un itinéraire différent qu’on interdit votre manifestation. Nous disons simplement que ceux qui ne manifestent pas ont les mêmes droits que ceux qui manifestent. Ceux qui veulent travailler ont les mêmes droits. On doit pouvoir travailler et d’autres doivent pouvoir manifester. L’essentiel, c’est de respecter le cadre légal qui est la loi de la République qui s’impose à tous », a-t-il déclaré.
David S.