Face à la presse ce mardi à Lomé, Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro, Archevêque Emérite de Lomé, interpelle la population Togolaise à une prise de conscience et à mener des actions pour la mise en œuvre textuelle et conforme de la proposition faite par l’expert de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) portant modification des dispositions des articles 59, 60 et 100 de la constitution de 1992, et non celui introduit par le gouvernement le 09 novembre 2018.
En effet, au sujet de la crise sociopolitique que traverse le Togo depuis août 2017, les Chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO, avaient proposé une feuille de route de sortie de crise le 31 juillet 2018 à Lomé. L’une des revendications de cette crise reste les réformes constitutionnelles et institutionnelles. Et la CEDEAO dans ses recommandations, a évidemment abordé ce point qui fait partie intégrante de ses recommandations.
Pour ce faire, le 09 novembre 2018, le gouvernement a introduit à l’Assemblée nationale, un projet de loi portant réformes constitutionnelles sur la base des recommandations de la feuille de route de la CEDEAO. Et ce projet de loi fait objet d’étude depuis ce mardi 23 avril 2019 par les députés à l’Assemblé Nationale.
Et c’est ce qui fait réagir celui qui avait dirigé la conférence nationale dite souveraine, et ancien président du Haut conseil de la république (HCR, parlement de la transition) Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro, qui interpelle tous les togolais à se réveiller.
Selon l’homme de Dieu, le texte introduit par l’expert sénégalais de la CEDEAO Alioune Badara Fall, oblige l’Etat togolais à une limitation de mandat alors que celui introduit par le gouvernement laisse une liberté totale au Président de la République de se représenter autant de fois qu’il le souhaite.
« Nous devons tout faire pour éviter que ce texte du gouvernement soit adopté à l’assemblé nationale. Et c’est dans ce sens que moi je réagis et je sensibilise à l’intention des Togolais pour dire qu’on doit se réveiller pour que de vraies reformes soient opérées pour le bien de notre pays à tous », a-t-il déclaré.
Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro a également au cours de cette conférence de presse, souhaité une reprise du recensement électoral pour le simple fait que des centaines de milliers de Togolais y compris lui-même ne s’étaient pas fait recenser lors des premières opérations.
Elisabeth S.