Les transitions en cours au Mali, au Burkina Faso et en Guinée étaient au menu d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO tenu samedi 04 juin à Accra au Ghana.
L’essentiel à retenir est qu’il n’y a pas eu de décisions de la part des dirigeants ouest africains en termes d’éventuels assouplissement ou de durcissement des sanctions à l’endroit de ces trois pays dirigés par des juntes militaires depuis des coups d’État.
Sur le sujet en effet, les informations font état de ce que les pays de la CEDEAO sont divisés en deux camps avec d’un côté, les partisans d’une ligne ferme par exemple sur le Mali et de l’autre, ceux qui proposent à l’organisation sous régionale de mettre de l’eau dans son vin, en trouvant trop dures, les sanctions pour la population malienne.
Par ailleurs, l’institution sous régionale et les trois pays (Mali et Burkina et Guinée) ne s’accordent par toujours au sujet de la durée de la transition. La junte malienne propose notamment 24 mois de transition, Ouagadougou trois ans, et Conakry, 36 mois. Ce que la CEDEAO juge trop long et inacceptable.
Les chefs d’État ont donc décidé de poursuivre les discussions avec les pays à travers les différents médiateurs, en attendant une décision une décision lors du prochain sommet ordinaire de la CEDEAO prévu le 03 juillet 2022.
En attendant, le Burkina reste suspendu des instances de la CEDEAO qui maintient également les sanctions économiques et financières imposées depuis le 9 janvier contre le Mali
Il faut souligner que cette rencontre a été suivie d’un sommet de la Conférence des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sur la situation sociopolitique dans l’espace communautaire, et des questions relatives aux institutions et organes de l’Union.
David Soklou