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Tchagnao Arimiyao : « Le devenir de notre profession nous tient beaucoup à cœur »

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Arimiyao Tchagnao, Président du CONAPP

Depuis Kara où se tient depuis mercredi la sixième édition des journées portes ouvertes de la presse togolaise, le Président du Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) est revenu sur les différents maux et défis auxquels fait face la presse dans le pays. El Hadj Arimiyao Tchagnao estime logiquement qu’ « il est temps de mettre fin aux phénomènes qui salissent et dégradent la réputation et l’image des médias au Togo ».

Le professionnalisme, la convention collective qui tarde à prendre corps, la mise en œuvre d’une couverture maladie au profit de tous les journalistes, voilà quelques défis qui appellent à des réflexions et surtout à l’action d’autant plus que le salut ne viendra que des professionnels des médias eux-mêmes.

« Le devenir de notre corps de métier dépend seulement et uniquement de notre capacité à nous lever et à prendre des décisions courageuses. Le devenir de notre corps de métier dépend aussi de notre capacité à mettre en œuvre ces décisions et à les faire respecter », a relevé le président du CONAPP, El Hadj Arimiyao Tchagnao.

« Nous pensons chers confrères et chers consoeurs, qu’il est temps de mettre fin aux phénomènes qui salissent et dégradent la réputation et l’image des médias au Togo. Il est temps chers confrères de mettre fin à l’image avilissante de journalistes alignés tels des mendiants attendant des perdiems à la fin des couvertures médiatiques. Il est temps de mettre fin à l’image de journalistes ou reporters s’abattant, tels des affamés, sur des boissons ou gâteaux à l’occasion des manifestations publiques. Il est temps, mesdames et messieurs, chers journalistes de nous respecter nous-mêmes et d’imposer le respect à nos interlocuteurs et à tous ceux qui sollicitent au quotidien nos services », a-t-il déclaré.

Ces journées, a-t-il précisé, offrent l’occasion de démonter aux yeux de l’opinion publique, que le devenir de la profession tient beaucoup à cœur aux journalistes.

« Médias, facteur de paix et de cohésion sociale », c’est le thème au centre activités qui permettront également de renforcer le rôle des médias dans la construction d’une société de paix et de revisiter les principes de base du travail de la presse en période électorale.

« Nous avons un rôle central dans la construction et le maintien de la paix et de la cohésion dans notre société surtout en ces périodes où notre pays se prépare à tenir une élection présidentielle. Les médias sont appelés à jouer un rôle d’architecte de paix et de bonne entente entre les Togolais. Le monde entier nous regarde. Si tout se passe bien, nous seront applaudis. Mais si ça va mal, nous serons pointés du doigt comme étant les premiers responsables de cet échec », a indiqué le Président du CONAPP.

Durant journées, les journalistes, patrons de presse, techniciens et autres auxiliaires des médias vont prendre du temps et du recule pour réfléchir sur leur métier et son devenir. Ils vont en outre explorer les pistes de solution en vue de l’amélioration de leurs prestations.

Les assises de Kara vont également permettre aux journalistes de revisiter le nouveau code de la presse récemment voté il y a peu par la représentation nationale afin de leur permettre de s’approprier le contenu du document pour pouvoir en faire un bon usage et tirer le maximum de profit.

Il faut noter que les travaux ont été ouverts par le Préfet de la Kozah, Colonel Bouwoubadi Bakali en présence des autorités universitaires, municipales et de plusieurs étudiants et étudiantes. Il est attendu à l’issue des activités, des recommandations et une déclaration dite de Kara pour plus de professionnalisation de la presse au Togo.

Depuis Kara, David SOKLOU