L’opposition intensifie ses manifestations et maintient la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé. La coalition des 14 partis sera de nouveau dans les rues de Lomé et des localités de l’intérieur du pays les 04 et 05 octobre prochains. L’annonce a été faite par le leader du Parti National Panafricain (PNP) qui était l’invité d’une émission sur la radio Taxi Fm à Lomé.
Les revendications de ces nouvelles manifestations en vue demeurent les mêmes et concernent entre autres, le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral, l’effectivité du vote de la diaspora, le « déverrouillage » des institutions de la République, la libération de tous les prisonniers politiques notamment les manifestants arrêtés et détenus depuis le 19 août dernier.
Tikpi Atchadam qui s’est fait discret depuis un certain temps, a saisi l’occasion de cette sortie médiatique pour s’exprimer sur un certain nombre de sujets relatifs à l’actualité notamment un éventuel dialogue de l’opposition avec le pouvoir en place pour une sortie de crise, le caractère intégriste reproché à son parti le PNP, et le projet de loi du gouvernement portant révision constitutionnelle.
Le président national du PNP a souligné que l’opposition est disposée pour un éventuel dialogue mais pas n’importe lequel. « Ce serait illogique que des pacifistes que nous sommes rejettent une idée de dialogue pacifique », a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Tout dépendra de la thématique autour de laquelle on va discuter. Je ne serai pas à une table pour discuter des détails de la Constitution de 1992 ».
Il a par ailleurs martelé que contrairement à ce que certaines personnes font croire à l’opinion, le PNP n’est pas un parti intégriste de même que l’islam au Togo. « J’ai grandi dans un milieu Tem où il y a des églises et des mosquées et cela n’offusque personne. D’où vient aujourd’hui l’idée de taxer l’Islam du Togo d’Islam intégriste ? », s’est-il interrogé.
Au sujet de la loi du gouvernement portant révision constitutionnelle et qui certainement sera soumise à un référendum dans les prochains mois, Atchitadam estime qu’il s’agit d’une manœuvre du pouvoir afin de retarder l’alternance politique au Togo. « Le peuple togolais n’est pas prêt d’accepter cela. Ce sera leur Constitution contre la nôtre (…) ; En 2017, on veut nous imposer une monarchie, un pouvoir à vie. Depuis le 19 août, le chef de l’Etat n’a pas ouvert la bouche. Ce qui veut dire qu’il s’en fout peut-être. S’il s’en fout, pourquoi il s’intéresse au pouvoir et s’y accroche ? », a-t-il déclaré.
Il a indiqué que l’opposition poursuivra les manifestations de rue jusqu’à satisfaction de ses revendications.
Cris DADA
