
Le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale (CERD), premier organe des Nations Unies créé pour surveiller l’application d’un instrument international dans le domaine des droits de l’homme, encourage le Togo à redoubler d’efforts dans la lutte contre les discriminations sous ses différentes formes évidentes et non évidentes. Les 28 et 29 novembre derniers, le Togo était en effet devant ce comité à Genève pour présenter ses 18ème et 19ème rapports combinés sur la situation.
Conduite par le ministre de la Justice et des relations avec les institutions de la République, Pius Kokouvi Agbetomey, la délégation togolaise a fait le point en matière de discriminations raciales dans le pays et les efforts consentis afin de mettre en œuvre les recommandations du comité à l’issue de la présentation du dernier rapport en 2008.
Le comité a au cours de la séance, soulevé de nombreuses préoccupations relatives à des formes de discriminations notamment celles à l’égard des femmes et en matière de scolarisation des enfants handicapés du fait de l’insuffisance des structures spécialisées adéquates.
Le comité a, par la voix de sa présidente Anastasia CRICKLEY, exprimé toutefois sa satisfaction par rapport à la qualité et à la sincérité des réponses apportées par la délégation togolaise. Ses conclusions et recommandations sont attendues le 09 décembre prochain.
Composé de dix-huit experts élus par les États parties à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, le CERD consacre ses sessions essentiellement à l’examen des rapports périodiques que les 177 Etats parties à la Convention doivent lui soumettre tous les deux ans sur les mesures qu’ils ont prises pour donner effet aux dispositions de la Convention.
Cette dernière définit la discrimination raciale comme toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur la race, la couleur, l’ascendance ou l’origine nationale ou ethnique, qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans des conditions d’égalité, des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social et culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique.
La Rédaction