« Parvenir à une agriculture moderne, durable et à haute valeur ajoutée au service de la sécurité alimentaire nationale et régionale, d’une économie forte, inclusive, compétitive et génératrice d’emplois décents et stables à l’horizon 2030 » : telle est la vision de la nouvelle politique agricole du Togo. Pour y arriver, le Gouvernement mise fortement sur le développement et la promotion des pôles de développement agricoles appelés « agropoles ». L’élaboration du Projet de Développement des Agropoles au Togo (PRODAT) répond en effet à ce souci, un projet techniquement et financièrement soutenu par la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de 25 milliards de F CFA par le biais de son nouveau concept de transformation de l’agriculture africaine.
Ce projet était au menu d’une rencontre d’échanges, ce mercredi 17 mai 2017 à Lomé, entre une délégation de la BAD conduite par le représentant résident de l’institution au Togo, Serge Marie NGUESSAN et le Premier ministre, Komi Selom KLASSOU. Les discussions ont porté sur la vision de la Banque sur le concept des agropoles et l’évolution de ce programme au service du développement de l’agriculture togolaise.
La délégation de la BAD est composée de deux missions : La première mission qui est au Togo pour discuter de l’évolution du programme de développement des agropoles est accompagnée par celle qui travaille sur l’appui budgétaire que la Banque entend accorder au Togo dans le contexte des agropoles. « Cet appui budgétaire est capital pour pouvoir appuyer les réformes que nous souhaitons, pour permettre de lancer les agropoles. Nous avons présenté ces deux missions à son excellence, insisté sur le concept des agropoles, la vision de la Banque par rapport à ces concepts et aussi réitéré sur les réformes clés que nous souhaitons voir mener par l’Etat et le secteur privé », a indiqué Serge Marie Nguessan.
« Nous avons été impressionnés par la maitrise de ces dossiers par le Premier ministre. Il nous a présenté la vision du gouvernement, les ambitions du Chef de l’Etat et aussi les résultats que le Togo veut tirer de ce grand programme qu’il souhaite lancer comme agropole. Il nous a donné des orientations, nous sommes encore là pour deux ou trois jours pour faire cette mission, et sur la base de ses orientations, nous allons continuer le travail et revenir vers lui pour lui présenter nos recommandations et propositions », a-t-il ajouté.
Pour rappel, dans le cadre de la mise en œuvre du projet agropole, il s’agira en termes d’actions, de structurer les acteurs des filières agricoles en vue de leur professionnalisation, de développer les infrastructures de soutien au développement (électrification, télécommunication, infrastructures routières, eau et assainissement), et de promouvoir les petites et moyennes entreprises de même que l’agri business à travers la dynamisation des chaines de valeur et l’émergence de partenariat entre les acteurs concernés.
David