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Togo : Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou placés sous mandat de dépôt

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Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson

« Groupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État » : ce sont là les chefs d’accusation retenus contre Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou qui sont placés sous mandat de dépôt, après une semaine de garde à vue et un passage devant le doyen des juges d’instruction.

Ces deux responsables de la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) avaient été arrêtés il y a une semaine à Lomé par des éléments de la Police judiciaire dans le  cadre d’une enquête pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », selon le Procureur de la République.

Pour l’avocat de la coordinatrice de la DMK, il s’agit d’ « un scénario injustifié et infondé en droit subtilement déguisé en poursuite pénale ». Me Darius Atsoo se dit déterminé à se battre pour sortir son client des mains du Service central des renseignements et d’investigations criminelles (SCRIC) et de la justice togolaise. « Les éléments dont le Procureur est en possession ne peuvent pas fonder cette poursuite.  Car, sincèrement, elle est innocente », a-t-il réagi.

L’arrestation de la coordinatrice de la DMK de même qu’un autre membre de cette entité en la personne de Gérard Djossou (président de la commission des affaires sociales et des droits de l’homme) a provoqué une vague de réactions de la part des acteurs de l’opposition et de certaines organisations de la société civile qui ont condamné ces interpellations.

Mais pour la justice togolaise, l’enquête ayant conduit à ces arrestations a été ouverte « suite aux renseignements faisant état depuis quelques moments d’un plan de déstabilisation des institutions de la République en préparation au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro ».

Il faut souligner que la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) est le regroupement de partis politiques et d’organisation de la société civile ayant soutenus la candidature de l’opposant Agbéyomé Kodjo lors du scrutin présidentiel du 22 février dernier.

Arrivé en deuxième position avec 19,46 % loin derrière le chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé (selon les résultats de la Cour Constitutionnelle), l’ancien Premier ministre togolais et la DMK continuent de contester les résultats de cette élection tout en essayant sans succès depuis en temps, d’organiser des manifestions de rue notamment à Lomé.

David S.