Sur une décision de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), la télévision LCF (La Chaine du Futur) et la radio City FM toutes deux membres du Groupe Sud Média, ont suspendu ce lundi 06 février, la diffusion de leurs programmes. L’institution de régulation des médias au Togo affirme ne pas être en possession des dossiers de ces organes et soutient de ce fait, que ceux-ci n’ont obtenu aucune autorisation préalable depuis 2007 avant de commencer à émettre, en violation de l’article 43 de la Loi Organique relative à la HAAC.
Une décision qui visiblement aux yeux des premiers responsables de ces organes, parait floue et incompréhensible. Ces deux organes clament en effet avec preuve à l’appui, leur légitimité et affirment avoir respecté les procédures administratives auprès de la HAAC, ce que ne confirme pas l’institution, décidé à procéder à leur fermeture.
Au sein de la population, beaucoup se posent alors des questions : Comment ces deux chaines qualifiées d’illégales, ont-elles réussi à se faire attribuer des fréquences et d’émettre depuis 2008 sans souci si leurs dossiers ne sont pas à jour ? Comment est-ce que ces organes ont pu régulièrement bénéficier de l’aide de l’Etat à la presse ? Pourquoi avoir attendu alors tout ce temps avant de procéder à cette décision de retrait de fréquence ?
Dans une déclaration, le Directeur général du Groupe Sud Média Luc ABAKI n’entend pas s’engager dans un bras de fer avec l’institution de régulation des médias au Togo, mais prévoit des recours. « Nous n’allons pas défier l’institution de régulation des médias au Togo. C’est pour cela que c’est avec beaucoup de regret que nous sommes obligés de suspendre nos émissions à ce jour précis, le temps de faire des recours nécessaires. Nous espérons que notre cause sera entendue par les instances juridictionnelles nécessaires. Ce n’est que partie remise, nous nous retrouverons très bientôt », a-t-il indiqué en substance.
Plusieurs organisations professionnelles de presse dont l’Observatoire Togolais des Medias (OTM), le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP), l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT), le Patronat de la Presse Togolais (PPT) et autres organisations de la société civile dénoncent cette décision de fermeture qui selon elles, s’apparente à une restriction de la liberté d’expression au Togo.
Il faut souligner que c’est le cas LCF-City FM qui retient beaucoup l’attention car en réalité, environs une dizaines de chaines étaient invitées par la HAAC dans un communiqué en date du 16 décembre dernier, à renouveler leurs dossiers sous peine de retrait de leurs fréquences.
Affaire à suivre…
Cris DADA