La coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise de même que leurs militants et sympathisants ont repris ce mercredi, le chemin de la rue à Lomé et dans plusieurs localités du pays pour deux nouveaux jours de manifestations. Après une semaine d’accalmie, les partis membres de la Coalition optent pour la remobilisation populaire en vue de maintenir la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé.
L’opposition tient à ses revendications qui n’ont pas varié à savoir le retour à la Constitution de 1992, l’amélioration du cadre électoral, le vote de la diaspora, la libération immédiate des détenus lors des marches précédentes entre autres.
La coalition de l’opposition dénonce également ce qu’elle appelle « les répressions sauvages » des manifestations d’août et de septembre qui ont fait plusieurs morts et des blessés à l’intérieur du pays notamment à Bafilo et Mango.
Partis de trois différents points de Lomé, les manifestants qui scandaient des slogans hostiles au pouvoir en place, ont parcouru divers artères de la capitale avant de se retrouver au carrefour de Dékon, et de continuer la marche pour chuter à la plage en face de l’hôtel Sancta Maria où un meeting a été tenu.
Qualifiée par la coalition d’« ultime avertissement », la marche de ce mercredi est jugée satisfaisante par les leaders de ce regroupement de partis de l’opposition qui se sont par ailleurs félicités de la mobilisation aussi bien à Lomé que dans les localités de l’intérieur du pays.
Sur le plan sécuritaire, tout s’est globalement bien passé selon le ministre de la sécurité, Colonel Yark Damehame. Ce dernier a salué l’esprit pacifique qui a guidé les manifestants dans les différentes localités, avant de souhaiter que les manifestations de ce jeudi soient de même.
L’opposition sera encore en effet dans les rues ce 05 octobre pour une nouvelle marche qu’elle qualifie de « marche de la colère ».
Cris DADA