Le Front Citoyen « Togo Debout » (FCTD) et d’autres organisations et mouvements de la société civile togolaise était dans les rues de Lomé ce vendredi 05 octobre pour exiger la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques. Soutenue par la Coalition des 14 partis de l’opposition, cette manifestation a drainé une foule dans certaines rues de la capitale avant de chuter au quartier Dzifa-Kpota.
Dans le cortège, se trouvaient les premiers responsables du Front Citoyen « Togo Debout » notamment les deux premiers porte-parole, le Pr David Dosseh et Me Raphael Kpandé-Adzaré, de même que des leaders de l’opposition à savoir le Président national de l’ANC Jean Pierre Fabre, la coordinatrice de la coalition de l’opposition Mme Brigitte Kafui Adjamabo-Johnson, le président du Parti des Togolais Nathanaël Olympio, celui des FRD, Me Paul Dodzi Apévon entre autres.
« Il s’agit d’une marche citoyenne pacifique pour dire non à tout ce que nous vivons dans ce pays. Non à la dictature, à la corruption, à la violation des droits de l’homme, non surtout à la détention arbitraire. Des citoyens togolais sont encore aujourd’hui enfermés dans les prisons de la dictature », a fait savoir le premier porte-parole du FCTD.
Le Pr David Dosseh dénonce le fait que bien que des mesures d’apaisement soient prônées par la CEDEAO en faveur de la libération des personnes détenues, rien n’est véritablement fait dans ce sens par le pouvoir en place.
« Tant qu’on n’aura pas libéré ceux qui sont en prison, nous n’arrêtons pas de marcher », a-t-il indiqué, avant de poursuivre qu’ « il est temps qu’on libère les prisonniers innocents, surtout qu’on sait qu’il y a des miliciens qualifiés de groupes d’autodéfense, vus et filmés à visage découvert aux côtés des hommes en uniforme ».
« Les organisations de la société civile ont mené plusieurs démarches, afin que ces personnes soient libérées, mais rien n’est fait. Nous exerçons notre droit d’alerte et de veille pour faire pression sur les autorités afin que ces personnes qui son arbitrairement détenues soient libérées immédiatement et sans condition », a expliqué Me Me Raphael Kpandé-Adzaré.
Selon le chef de file de l’opposition, Jean Pierre Fabre, une cinquantaine de personnes croupissent encore dans les prisons dans le cadre des manifestations politiques. « Nous sommes sortis pour apporter le soutien nécessaire des politiques aux membres de la société civile car nous sommes avant tout des citoyens togolais et tout ce qui se passe au Togo nous concerne », a-t-il déclaré.
Le leader de l’ANC n’a par ailleurs pas écarté la possibilité pour la Coalition de l’opposition de reprendre elle aussi les manifestations de rue pour faire pression sur le régime de Faure Gnassingbé. « Je pense que dans les prochains jours il devient urgent pour que la C14 s’organise pour tenir des manifestations pacifiques pour arrêter le gouvernement », a-t-il insinué.
Cris DADA