« Les Etats-Unis et l’Afrique : partenariat pour la prospérité à travers le commerce », c’est autour de cette thématique que se sont ouverts ce mardi 08 août à Lomé, les travaux de la 16ème édition du forum de la Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique, dénommé AGOA (African Growth and Opportunity Act). C’est le Premier ministre togolais Komi Sélom Klassou qui a donné le ton au démarrage des activités de ce forum qui permettra aux participants d’échanger sur les moyens de renforcer la coopération économique et le commerce entre les États-Unis et l’Afrique.
L’édition 2017 du forum regroupe plus de 1000 délégués issus des États-Unis et des 38 pays d’Afrique subsaharienne éligibles à ce programme AGOA qui permet à ces pays africains de disposer d’un accès préférentiel au marché américain concernant plus de 6.500 produits d’exportation.
Le Forum 2017 permettra d’identifier comment les pays éligibles peuvent continuer à maximiser les avantages de l’AGOA dans un paysage en rapide évolution économique.
La ministre du commerce et de la promotion du secteur privé a souligné à l’ouverture des travaux qu’il s’agit d’une occasion pour les acteurs que ce soit du secteur public, du secteur privé ou de la société civile, d’échanger et d’apporter des contributions à l’amélioration des échanges commerciaux entre les Etats-Unis d’Amérique et les pays de l’Afrique subsaharienne.
« C’est l’occasion de mettre en exergue le rôle, combien important du secteur privé et de la société civile dans le développement économique par le commerce en général et en particulier dans la recherche des voies et moyens pour une application efficace de l’AGOA dans nos différents pays », a laissé entendre Mme Bernadette Legzim-Balouki.
Elle a en effet estimé que malgré les avancées enregistrées ces dernières années, le secteur privé africain rencontre des défis liés entre autres au financement, à l’environnement des affaires ou encore à l’intégration régionale.
« Nous devons donc surmonter ces défis, afin de rendre les entreprises africaines plus compétitives devant la concurrence internationale où les produits africains destinés à l’exportation n’arrivent pas, pour la plupart du temps à percer le marché international et plus particulièrement, le marché américain », a-t-elle ajouté.
Le Chef du gouvernement togolais a également abordé dans le même sens en soulignant que ces rencontres des affaires qui constituent des cadres de discussions par excellence, devront permettre de lever les difficultés souvent rencontrées dans la mise en œuvre du programme AGOA. Il a également relevé la nécessité de trouver des mécanismes afin que les petits producteurs ou transformateurs (notamment de produits agricoles), puissent également tirer pleinement profit des avantages de cette Loi.
« La question de l’inclusion est un élément clé afin de permettre aux populations, surtout celles des zones rurales, de profiter pleinement des opportunités qu’offre l’AGOA », a précisé Komi Sélom Klassou.
Au cours des échanges, il sera également mis en relief, le rôle important que jouent les femmes, la société civile et le secteur privé dans la promotion du commerce, l’expansion de la croissance économique inclusive et durable et la prospérité.
Le premier jour des travaux sera marqué par le forum du secteur privé et de la société civile, de même qu’une réunion consultative des ministres africains du commerce.
Pour rappel, le forum AGOA se tient annuellement en alternance dans un pays africain et à Washington. L’organisation de l’édition 2017 a été attribuée au Togo au cours de la XVème édition tenue du 22 au 27 septembre 2016 à Washington.
David SOKLOU
