Le monde de l’éducation connaitra encore des perturbations cette semaine. La Coordination des Syndicats des Enseignants du Togo (CSET) vient en effet de lancer un nouveau mot d’ordre de grève de 72 heures à l’endroit de ses membres enseignants, chefs d’établissement et inspecteurs.
La série de grève des enseignants, entamée depuis le début de cette année scolaire, se poursuit dans les établissements scolaires du secteur public. Cette semaine encore, à l’appel de la CSET, les enseignants se préparent à observer trois jours de cessation de travail les 28 février, 1er et 2 Mars 2018.
Et c’est la quatrième série de grève que les enseignants observent depuis le début de ce mois de février pour insister sur leurs revendications relatives à la question des primes et indemnités.
Dans son courrier en date de 26 février adressé aux Ministres des enseignements primaire, secondaire et de la formation professionnelle, le CSET explique que c’est la résolution de manière idoine et définitive de cette question de primes et indemnités qui apportera l’accalmie et la sérénité dans le secteur éducatif. Les enseignants de la Coordination exigent aussi que le sujet soit traité en priorité au sein du nouveau cadre de discussions mis en place par le gouvernement.
« La CSET rappelle à tous les camarades que le boycott de toutes les évaluations (remise de sujets et copies, surveillance de toute forme, correction de copies de tous genres, remplissage des bulletins de note etc.) reste en vigueur jusqu’à nouvel ordre », peut-on également lire dans le courrier.
A quelques mois des différents examens scolaires, il va de soi que les apprenants se lassent de rester dans les classes sans les professeurs qui sont censés leur dispenser les cours pour leur permettre de passer les examens dans de bonnes conditions. Pas plus que la semaine dernière, des élèves n’ont pas hésité à descendre une nouvelle fois dans les rues pour exprimer leur ras-le-bol.
Malgré les multiples rencontres entre le Gouvernement et les organisations syndicales, le bout du tunnel semble être encore loin tant que le mal qui prévaut dans le secteur n’est probablement pas prêt à s’arrêter de si tôt. D’où la nécessité pour les parties de parvenir à une entente car c’est l’avenir du pays qui est dangereusement mis en péril pour des motivations sur lesquelles on peut trouver des compromis.
David