L’édition 2018 de la fête du 1er Mai a été célébrée ce mardi par les travailleurs. Au-delà de son aspect festif, cette célébration a été encore une fois l’occasion pour les différents syndicats ou associations de travailleurs de formuler des doléances à leur employeur notamment le patronat et le Gouvernement qui a saisi l’occasion pour annoncer l’ouverture dans les prochains jours, de discussions et négociations avec les centrales syndicales afin que des solutions idoines soient trouvées aux revendications exprimées dans les différentes plateformes.
A Lomé, les manifestations officielles de cette commémoration ont eu pour cadre, l’esplanade du Palais des Congrès en présence des membres du Gouvernement de même que des responsables et membres de la Coordination des Centrales Syndicales du Togo (CCST) qui ont de nouveau soumis un cahier de doléances au Gouvernement et au patronat.
En effet, la Coordination des centrales syndicales estime que les discussions sur les différentes revendications contenues dans les plateformes n’ont pas encore débouché sur des points d’accord concrets, en dehors des avancées enregistrées dans le secteur de l’éducation avec la signature le 18 avril dernier d’un protocole d’accord entre le Gouvernement et les syndicats des enseignants.
« La persistance des mouvements sociaux qu’on observe dans presque tous les secteurs d’activités aussi bien public, parapublic que privé ne sont que l’expression des attentes non satisfaites des travailleurs », a indiqué Emmanuel Agbénou, porte parole de la CCST.
Les doléances concernent entre autres : le respect de la législation du travail par l’application des dispositions de la convention collective interprofessionnelle et l’adoption des conventions sectorielles, la révision de la convention sectorielle de la zone franche pour plus de protection des travailleurs souvent victimes d‘abus de tout genre, la revalorisation et le paiement à terme échu des pensions de retraite dans le public et dans le privé, le rétablissement de l’indemnité de départ à la retraite pour les fonctionnaires, l’harmonisation de l’âge de départ à la retraite, la revalorisation de la valeur indiciaire, le renforcement des mesures de sécurité sur les lieux de travail, l’extension de la protection sociale aux travailleurs de l’économie informelle.
En réponse, les employeurs ont promis accorder une attention particulière aux revendications exprimées. Dans cet optique, le Ministre Gilbert Bawara en charge de la fonction publique a dans son intervention déclaré que les semaines et les mois qui s’ouvrent seront une période et des moments de dialogue et de concertations intenses et soutenues afin que des solutions pragmatiques et durables soient trouvées aux principaux défis et doléances portés par les partenaires sociaux.
« Nous lancerons dans les 15 jours qui viennent, des discussions et des négociations avec les centrales syndicales afin d’examiner les plateformes qui ont été toujours exprimées et celle qui vient de nous être soumise », a-t-il précisé en ajoutant que tout se fera à travers la voie du dialogue qui sera fortement exploitée.
La concrétisation de cette annonce permettra certainement de calmer les ardeurs des syndicats des travailleurs notamment du public qui maintiennent toujours la pression pour la satisfaction de leurs revendications. Ce mardi jour de la fête, les membres de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) ont choisi d’être en noir dans les rues de la capitale pour encore une fois manifester leur mécontentement contre le Gouvernement.
Cris DADA